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Me Bazaille : “Le marché immobilier de Lyon va se stabiliser”

Me Pierre Bazaille est le responsable des statistiques immobilières pour la région AuRA et notaire honoraire à Givors. Observateur reconnu des prix de l’immobilier, il décrypte la conjoncture de cette fin d’année pour Lyon Capitale.

Lyon Capitale : Comment se caractérise cette rentrée pour le marché immobilier lyonnais ?
Pierre Bazaille : J’avais écrit, en mai dernier, que nous allions être à zéro de croissance des prix en cette fin d’année ; il est finalement probable que la tendance soit très légèrement négative. Si l’on regarde les 842 avant-contrats au 31 août à Lyon, les prix baissent de 0,1 % par rapport au trimestre précédent. Vu sur une plus longue période, nous ne sommes plus qu’à 1,8 % de croissance sur douze mois glissants. Pour avoir un élément de comparaison, rappelez-vous que nous étions à 5 % d’augmentation au début de l’année 2022.
À l’échelle de la métropole – hors Lyon –, les prix stagnent à 0,1 % pour les appartements par rapport au printemps. Le ralentissement est donc avéré concernant les ventes d’appartements sur notre territoire. A contrario, ce n’est pas le cas du tout pour le marché des maisons dans la métropole, qui reste dynamique. En effet, pour ce secteur, la croissance tient et s’établit à 5,3 % en comparaison du trimestre précédent. Pas de baisse à l’horizon.
Lire aussi : Baisse des prix : le marché de l’immobilier lyonnais va-t-il s’effondrer ? Quelles sont les principales causes de cette baisse selon vous ? Ce phénomène n’est pas propre à Lyon. Comme souvent en immobilier, si l’on veut comprendre ce qu’il se passe, il faut regarder Paris. Mis à part les biens d’exception, le marché est toujours sous l’effet Covid-19, avec encore un penchant pour le télétravail et donc le confort. Les villes-centres ont ainsi moins d’attraits et sur le temps long c’est de plus en plus flagrant. Néanmoins, il ne faut pas caricaturer : au cœur du Covid, les prix des maisons du fin fond des monts du Lyonnais flambaient. Ce phénomène est terminé.
La hausse des taux est-elle aussi en cause ?

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