Josiane Tourou, ancienne habitante de Dardilly, a déposé par le biais de son avocat un mémoire demandant la condamnation de l'Etat pour 'dissimulation de l'information' concernant le nuage de Tchernobyl au printemps 1986. A l'époque, le Pr Pierre Pellerin, alors chef de l'autorité de protection nucléaire avait affirmé que les seuils de radioactivité n'étaient pas dépassés, qu'il ne fallait pas s'inquiéter. Traduction des médias : le nuage de Tchernobyl s'est arrêté aux frontières. Quelques jours après la catastrophe de Tchernobyl, des agents de la sécurité civile avaient débarqué dans le jardin de Josiane Tourou pour effectuer des prélèvements de terre. Aujourd'hui, cette lyonnaise vit dans un fauteuil roulant, souffrant de symptômes identiques à ceux qu'ont (eu) les 'nettoyeurs' de Tchernobyl (cancer de la thyroïde, organes internes touchés, os désagrégés...). 'Je trainerais la maladie jusqu'au bout, mais je trainerais aussi les responsables jusqu'au bout' nous a-t-elle expliqué ce jeudi. Pour Emmanuel Ludot, son avocat, 'il faudra bien qu'un jour ou l'autre la France règle le problème de Tchernobyl. On ne peut pas laisser cette situation de non-dit, surtout avec les affaires de contamination de cet été autour de la centrale de Tricastin'.
La cour administrative d'appel de Marseille devrait rendre une décision d'ici un mois.
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