Une manière de passer leurs ambitions derrière l'intérêt général. Et aussi de marginaliser la candidature de Bruno Rebelle.
"L'heure est à l'apaisement. Cela veut aussi dire que ni Gérard Leras ni moi-même ne sommes contre la candidature de Philippe Meirieu", souligne Etienne Tête. Avec Gérard Leras et Philippe Meirieu, il a rédigé un communiqué dans lequel les trois hommes déclarent "qu'il faut rassembler, travailler en équipe".
Le minimum syndical mais l'essentiel est ailleurs. Le texte est paraphé par trois candidats à la candidature. Et le signal est fort : ils sont unis pour la cause des Verts et d'Europe Ecologie.
Rebelle en retrait
Derrière les bonnes intentions se cache aussi un autre objectif : mettre un peu plus sur la touche un quatrième larron : Bruno Rebelle. "Vous m'apprenez qu'ils ont rédigé et signé un communiqué. Ils ne m'ont pas sollicité", nous a confié l'ancien président de Greenpeace. Sa candidature a "fuité" cet été dans la presse mais depuis il se fait discret.
Proposé par Europe Ecologie puis adoubé par Cécile Duflot, la première secrétaire des Verts, sa candidature potentielle a fait bondir certains Verts rhonalpins. Gérard Leras a même lancé un appel contre la candidature de ce transfuge du PS.
Etienne Tête n'en a jamais dit du bien. "Des militants Verts se sont dit tant qu'à avoir un candidat non-Verts autant qu'on le choisisse et qu'il nous convienne", glisse Etienne Tête.
Bruno Rebelle ne renonce pas pour autant. "On m'a sollicité, j'ai donné mon accord et depuis je rencontre des militants. Des gens m'accueillent favorablement. Dans mon esprit, il est hors de question d'apparaître en compétition avec Etienne Tête, Gérard Leras ou Philippe Meirieu. Tout doit se débattre. Je respecte le jeu démocratique et je ne veux pas influencer le débat par des déclarations à la presse. Je ne veux pas interférer", explique Bruno Rebelle. Au risque d'apparaître aujourd'hui un peu en retrait.
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