Cela n’a échappé à aucun habitué du réseau TCL, les bus, métros et tramways sont bien plus chargés depuis quelques mois. La fréquentation des transports en commun lyonnais est depuis plus d’un an en forte hausse. Avant la rupture et pour ne pas renvoyer des gens à leur voiture, le réseau TCL va-t-il recevoir un peu d’oxygène ?
Ligne A, 8 heures, un jour de semaine. Le quai est bondé. Un métro arrive, déjà plein. Il repart quasiment sans prendre personne. Dans le suivant, deux minutes plus tard, il reste de la place, mais ses portes se referment alors que les voyageurs ne sont pas tous à l’intérieur. Excédés, des usagers les forcent pour monter dans la rame. Cette saturation aux heures de pointe est confirmée par les acteurs des transports en commun, comme par les chiffres : en semaine, entre 2014 et 2018, on observe une hausse de la fréquentation de 3 % pour les bus, 14,9 % pour les tramways et 7,4 % pour les métros. Ce sentiment d’un réseau sous tension est d’autant plus fort que la fréquentation avait baissé dans les bus en 2016 et 2017 et dans les métros en 2015 et 2016. L’année 2018 a marqué une nette augmentation du nombre de voyageurs, notamment depuis la rentrée, qui se poursuit en 2019. Pour Pascal Jacquesson, directeur général de Keolis, chargé de l’exploitation du Sytral, “+4 à +5 % ça change tout”.LA FRÉQUENTATION BAT (DE NOUVEAU) DES RECORDS (Source : Keolis)
Entre 2014 et 2018, la fréquentation fait un bond sur tous les modes – Le réseau bus avait marqué une baisse en 2016 et 2017, notamment à cause des travaux dans Lyon et sur la ligne C3 (pour la doter d’un double site propre). Cette fréquentation des bus repart, à des niveaux désormais supérieurs à ceux de 2015 et devrait encore s’accélérer, notamment grâce à cette même ligne, la C3.
La baisse du trafic annuel pour le tram en 2018 s’explique par les travaux du T6, qui ont impacté d’autres lignes. Elle n’est pas présente sur le jour ouvré moyen.
Si, en moyenne annuelle, les hausses sont déjà fortes (+1,5 % pour le bus, +12,6 % pour le tram, +7,7 % pour le métro et funiculaire depuis 2014), elles le sont encore plus en jours ouvrés pour les deux premiers modes : +3 % et +14,9 %.
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