C’est la deuxième fois que des membres d’Extinction Rebellion s’en prennent au site d’Arkema à Oullins-Pierre-Bénite @Léo Olivieri

Métropole de Lyon : 300 activistes écolos entrent par effraction dans l'usine Arkema

Entre 300 et 400 militants d'Extinction Rebellion et de Youth for climate se sont regroupés devant l'usine Arkema dans le cadre d'une action "Journée portes entrouvertes", ce samedi après-midi. Plusieurs dégradations sont constatées sur le site.

"Arkema nous empoisonne", "assassin", "pollueur", "Arkementeur". Voici ce qu'on pouvait lire sur les murs de l'usine Arkema à Oullins-Pierre-Bénite, ce samedi 2 mars. Les auteurs de ces slogans vindicatifs ? Un groupe de militants d'Extinction Rebellion et de Youth for climate, entre 300 et 400 personnes, venus effectuer un "contrôle citoyen" et perturber le bon fonctionnement du site qui met "en danger l'environnement et la santé humain".

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Concrètement, les deux mouvements écologistes demandent au groupe chimique français de rendre des comptes "pour avoir caché aussi longtemps ses connaissances concernant les conséquences de sa production sur le vivant". Par ailleurs, ils exigent la dépollution du site et la réparation du préjudice subi par les victimes après le rejet de PFAS, des polluants dit "éternels". Enfin, cette action avait pour objectif de "mettre en lumière l'inaction des pouvoirs publics".

Huit millitants interpellés

En place vers 14h30, les manifestants ont commencé par taguer les murs de l'entrée à l'extérieur de l'usine, avant de couper les grilles, d'infiltrer le site par dizaines, d'y causer des dégradations et de sortir au plus vite à l'arrivée de la police et de la CRS 83, une unité “nouvelle génération” pour lutter contre les violences urbaines, quinze minutes plus tard. Plusieurs dizaines d'individus ont été rapidement appréhendés mais la plupart relachés, tandis que la préfète du Rhône a annoncé huit interpellations.

S'en sont suivies plus de 45 minutes de confrontation durant lesquelles les forces de l'ordre ont chargé à plusieurs reprises et usé de bombes lacrymogènes. Les militants ont finalement été repoussés sur plusieurs centaines de mètres avant de prendre le chemin des quais de la gare en attente du TER.

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Jérôme Moroge, maire d'Oullins-Pierre-Bénite , a condamné la violence des militants en rappellant toutefois l'importance de lutter contre la prolifération des PFAS. Fin 2023, 32 communes du Rhône, dont Oullins-Pierre-Bénite, et 30 communes de l'agglmoération Vienne-Condrieu, qui ont porté plainte contre X pour "mise en danger de la vie d'autrui".

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