Alors que la droite retient de la mission sénatoriale sur la métropole de Lyon, une critique sur la gouvernance, Bruno Bernard se réjouit plutôt de ces conclusions sur d’autres aspects.
La mission sénatoriale sur la métropole de Lyon a enfin rendu son rapport. Elle préconise plusieurs changements institutionnels et glisse quelques coups de griffe politiques sur la gestion de la majorité métropolitaine. Alors ce jeudi, Bruno Bernard, président écologiste de la métropole de Lyon, a voulu répondre point par point. Ou plutôt se réjouir de la teneur d’un rapport qu’il redoutait finalement plus politique.
Contexte
Si Gérard Collomb et Michel Mercier ont imaginé l’objet institutionnel qu’est devenue la métropole de Lyon en fusionnant le Grand Lyon et le département, Bruno Bernard est finalement le premier à exploiter pleinement cette collectivité locale d’exception. Et à l’usage, il s’en satisfait au point de le défendre. Ce rapport parlementaire, Bruno Bernard tient à le replacer dans son contexte. La mission avait été lancée à la demande d’élus LR du territoire au moment où les maires de la droite et du centre protestaient contre la gouvernance métropolitaine.
Un travail orienté ?
“Il y avait une volonté non dissimulée de remettre en cause le modèle de la métropole. J’avais dit que j’aurais toujours confiance en la qualité de travail du Sénat. La première chose marquante dans les premiers éléments, c’est qu’ils disent que le passage de la communauté urbaine à la métropole est considéré comme un succès. Pour la mission, il n’y a pas de volonté de remettre le modèle en cause y compris sur mode scrutin. Ils ont rappelé qu’il doit être direct et contrairement à ce que demandait Synergies (le groupe des maires des petites communes, ndlr) une deuxième chambre n’est pas possible”, souligne Bruno Bernard.
Chacun chez soi
Il ne se déclare pas totalement opposé aux préconisations de la mission sénatoriale sur une évolution du mode de scrutin avec un passage à une circonscription unique et une prime majoritaire calquée sur le modèle de la région (25% au lieu de 50%). “C’est ce que je proposais, il y a dix ans”, rappelle-t-il. Avant de glisser sa propre préconisation : “pour moi, il n’y a pas urgence à changer”. Le président de la métropole de Lyon valide aussi la préconisation sénatoriale sur une séparation plus nette avec le département du nouveau Rhône. Il plaide notamment pour le déménagement du conseil départemental à Villefranche-sur-Saône : “il me parait logique qu’une collectivité siège là où elle exerce”.
Quant aux accusations de gouvernance trop centralisée, Bruno Bernard les balaie assez rapidement. “La gouvernance n’est pas l’objet de ce rapport. Il a pu y avoir une commande. Ils nous reprochent d’être trop vertical tout en demandant à ce que l’on soit une collectivité du type département ou région. Je vous laisse comparer avec la région Auvergne-Rhône-Alpes et dire qui est vertical et qui ne l’est pas. Ils nous disent d’assumer d’être une collectivité à part entière, mais nous reprochent d’être plus vertical qu’une intercommunalité. Dans ce rapport, il y a de petites influences”, sourit Bruno Bernard. Cette mission sénatoriale aura permis à l’opposition comme à la majorité de voir midi à sa porte.
"une gouvernance excessivement centralisée" dixit le rapport sénatoriale. Sans en avoir l'air BB est plus dogmatique que GD. La ville et la métropole respiront après leur départ !
"Avec les écologistes, homme et femmes, c'est l'ouverture d'esprit et le pragmatisme qui domine. Un vrai changement" dixit l'internaute Benjamin69. Le sénat ne semble pas d'accord !
il prévoit déjà ses arrières pour se recaser dans 4 ans, un bon vieux poste de sénateur, pas folle la guêpe, il sait qu'il va se prendre une branlée ... et la place serait bonne en attendant la retraite !