Passerelle de la Paix, à Caluire
Passerelle de la Paix, à Caluire ©PHOTOPQR/JOEL PHILIPPON/ MAXPPP

Métropole de Lyon - Horizon 2021 : ce qui va changer cette année à Caluire-et-Cuire

Avec environ 43 000 habitants, Caluire-et-Cuire est la 6e commune la plus peuplée de la Métropole de Lyon, derrière Lyon, Villeurbanne, Vénissieux, Vaulx-en-Velin et Saint-Priest. Caluire va se doter de son propre centre de supervision urbain. Une ferme bio est également en projet. A l’étude, aussi, la perspective d’un premier lycée public pour 2024 et l’espoir de la prolongation du métro B à moyen terme.

Après Rillieux-la-Pape (lire ici) et Vaulx-en-Velin (lire ici), LyonCapitale.fr s’arrête à Caluire-et-Cuire, la 6e commune la plus peuplée de la Métropole de Lyon, derrière Lyon, Villeurbanne, Vénissieux, Vaulx-en-Velin et Saint-Priest.

Quels sont les défis de demain pour Caluire ? Eléments de réponse avec le maire de la commune depuis 2008, Philippe Cochet (LR).

LyonCapitale.fr : Contrairement à certaines autres communes de la Métropole, Caluire-et-Cuire n’a pas connu une grande augmentation démographique ces dernières années. Pourquoi ?

Philippe Cochet : Déjà, la moitié du territoire de Caluire-et-Cuire est inconstructible. Une partie côté Saône est inondable, et côté Rhône, nous avons les Balmes, des éléments instables. Ensuite, Caluire-et-Cuire a depuis très longtemps affiché sa volonté d’avoir une évolution démographique et urbanistique douce. La ville a eu une progression énorme dans les années 60-70. On a une harmonie sur Caluire, avec huit quartiers très différents. Caluire, c’est une petite France à son échelle. Enfin, si aujourd’hui Caluire est une ville appréciée et recherchée, la notion environnementale à Caluire a toujours primé.

Caluire tient à conserver sa spécificité, veut garder son approche : une urbanisation douce et une volonté de préserver la qualité de vie. On n’a pas les mêmes enjeux que l’Est lyonnais, où il y a de la surface pour construire, nous on est arrivé à maturité il y a longtemps. La ville ne peut que se renouveler sur elle-même. On fait aussi très attention à essayer de préserver au maximum de « maisons remarquables ». On est l’une des villes qui a le plus grand patrimoine de l’agglomération. Il y a une spécificité dans cette commune. Quand on y habite, on y reste. On a un taux de rotation qui est très faible. Pourquoi ? Parce que la qualité de vie est là. On a la plus belle ville au monde, on va la garder.

Vous avez affiché votre volonté de porter d’une même voix les grands projets de demain sur le Plateau-Nord de la Métropole de Lyon avec les mairies de Rillieux et de Sathonay-Camp. Dans quel but ?

Bien que nos villes soient très différentes, on travaille de manière totalement harmonieuse sur le Plateau-Nord, on a un projet de territoire commun. Les spécificités de Rillieux ne sont pas celles de Caluire, et celles de Caluire ne sont pas celles de Sathonay-Camp. Ça n’empêche pas de travailler en bonne intelligence. On a un langage commun vis-à-vis de la Métropole. Le président de la métropole peut contacter n’importe quel maire du Plateau-Nord, il aura la même attente. C’est un plus considérable dans les décisions et les arbitrages financiers qui doivent intervenir.

Si on demande l’extension du métro B, ce n’est pas une lubie, un métro de campagne. Il correspond à une attente forte. On a aussi des approches communes pour l’interconnexion au niveau des déplacements en mode doux. On travaille aussi ensemble sur le chauffage urbain. Pour le métro B, l’extension de Charpennes serait idéal, vers Osterode à Rillieux avec un grand parc-relais pour tous ceux qui viennent de l’Ain notamment. On a bien compris le calendrier de la Métropole, on a une adhésion populaire. Il y a une attente. Les 3 communes sont en pleine harmonie dans cette démarche-là. On a bon espoir avec cette unanimité, cette adhésion. Ce métro peut toucher une diversité de population considérable. On veut aller vite.

Philippe Cochet© Tim Douet_018La commune de Caluire va se doter de son propre centre de supervision urbain (CSU). De quoi s’agit-il ?

On est l’une des communes les mieux équipées en terme de caméras, on en a 145. De nouvelles caméras vont être installées (environ 40, NDLR). Nous sommes la commune la plus sûre de toute la métropole de Lyon. La région Auvergne-Rhône-Alpes va nous accompagner dans la réalisation de ce centre de supervision urbain, une aide financière à hauteur de 100 000 euros. Le coût total, c’est 800 000 euros. La Région va aussi nous accompagner dans les années qui viennent à hauteur de 50 000 euros chaque année pour le renouvellement et l’acquisition de nouvelles caméras. Le CSU sera en place d’ici la fin de l’année 2021, c’est un axe de développement important. Pour développer la vidéo-verbalisation et avoir une visibilité en direct sur les méfaits. On se rend compte aujourd’hui que dans le cadre de vie global, la notion de sécurité est très importante.

Quel est ce projet de ferme bio à la Terre des Lièvres ?

C’est un gros projet que nous lançons, qui va prendre plusieurs années, la mise en place d’une ferme bio municipale, dans la continuité de la jardinerie Truffaut, dans le secteur de la Terre des Lièvres. Ce projet est bien avancé. On espère que la métropole de Lyon nous suivra sur des aspects techniques et financiers. On va avoir des comités de pilotage. L’année 2021, c’est le lancement de l’opération. Fin 2022 ou en 2023, elle sera réalisée. Sachant que cette ferme aura aussi pour vocation d’approvisionner en circuit court notre cuisine centrale. Nous avons une spécificité à Caluire, c’est de garder la production de notre cuisine centrale en direction des écoles et des personnes âgées. L’idée de la ferme, c’est aussi un accompagnement à la sensibilisation de l’environnement, à mieux faire comprendre ce qu’est le travail de la terre.

En 2021, un aménagement important va voir le jour dans le quartier du Vernay. Une nouvelle place, élaborée avec les habitants, va être plus importante que l’actuelle. D’ici la fin de l’année 2021, cette réalisation sera faite. On travaille également sur le développement de notre réseau cyclable, validé en 2019. Le plus beau Skate Parc de l’agglomération lyonnaise va également voir le jour dans le quartier de Saint-Clair d’ici la fin de l’année 2021.

Enfin, on va aussi aider les restaurants de Caluire, en apportant une aide de 15 euros pour 30 euros minimum dépensés dès la réouverture. En gros, vous achetez pour 30 euros, la ville donne 15 euros. Une sorte de bon d’achat. On va accompagner aussi à la rentrée 2021 nos associations. Les habitants de Caluire bénéficieront d’une aide de 15 euros quand ils s’inscriront dans un club sportif, une association culturelle. 2021 sera aussi l’année de la grande concertation avec les habitants sur le sport, sur notre politique sportive. On veut l’affiner avec les clubs sportifs et les habitants.

Caluire-et-Cuire, 43 000 habitants, n’a aucun lycée public. Où en est le projet ?

Il y a un vrai besoin. Après, il fallait trouver l’endroit. Des réunions techniques, nombreuses, se sont déroulées. Le site qui semble être retenu convient aux différents partenaires. A priori, il s’agit du site APICIL (rue François Peissel, dans le centre de Caluire). On avait prévenu Apicil qu’on avait un projet d’intérêt collectif sur le secteur.  La décision officielle doit être validée par la région Auvergne-Rhône-Alpes. Le président (Laurent Wauquiez) s’est engagé. On le remercie. L’objectif d’ouverture du lycée, c’est la rentrée de septembre 2024.

Nous allons également racheter un site, à côté du collège André Lassagne, fin du printemps-début de l’été 2021, pour transférer une école publique sur ce site. C’est un lieu adapté. Cela permettra d’avoir un vrai pôle scolaire entre l’école maternelle/élémentaire et le collège.

Prochain rendez-vous : Meyzieu

 

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