Le leadeur de la France Insoumise, candidat à la prochaine élection présidentielle, est venu soutenir, mercredi 10 novembre, les habitants précaires de Bron Parilly. Durant son déplacement, Jean-Luc Mélenchon n’a pas manqué de revenir sur les annonces faites par le chef de l’Etat cette semaine.
Impossible de le manquer. C’est dans un immense bloc d’appartements dans les tons jaune pâle, pourvu de petites affichettes soigneusement collées sur les vitres des halls et frappées du visage de Jean-Luc Mélenchon, la mine réjouie, que le candidat Insoumis à la présidentielle a donné rendez-vous à ses ouailles et aux quelques journalistes conviés. Le leadeur de la France Insoumise a choisi, mercredi 10 novembre, dans le cadre d’une journée dédiée à la lutte contre la précarité énergétique, de rencontrer les habitants du quartier prioritaire de Bron Parilly.
Jean-Luc Mélenchon est à l’aise, souriant. Désormais député des Bouches-du-Rhône, il ne donne pas l’impression d’être en dehors de ses terres. Il avait récolté 22 % des voix brondillantes au premier tour des élections présidentielles en 2017 (il arrivait tout de même derrière Emmanuel Macron qui le devançait de 4 points). Cette année, les cartes semblent avoir été rebattues. Dans une métropole de Lyon où les Verts ont notamment remporté Lyon et la Métropole de Lyon aux municipales et métropolitaines, alors que les socialistes ont conservé Villeurbanne et Vaulx-en-Velin, et les communistes Vénissieux.
"Il faut que le pays saisisse que la pauvreté gagne du terrain sans arrêt "
Jean-Luc Mélenchon et ses équipes sont arrivés au milieu de résidents brondillants crispés, préoccupés, par les conditions dans lesquelles ils sont logés. Certains d’entre eux viennent seulement d’avoir le chauffage, quand d’autres ont la sensation de vivre dehors, tellement l’isolation de leur demeure laisse à désirer. " On a vu l’état des immeubles, on a vu des gens mettre des bouteilles avec de la terre sur leur balcon pour ne pas laisser passer le froid, s’emporte le député. Le bilan que je tire est toujours le même : comment on a pu en arriver là ? Comment on peut construire une autoroute avec un immeuble juste au bord ? Comment on a pu imaginer des balcons aussi reculés à tel point que la maison est dans le noir ? Et tout ça en ayant froid et en laissant les gens comme ça. Il faut que le pays saisisse que la pauvreté gagne du terrain sans arrêt. "
Le candidat enchaine les visites d’immeubles. Certains habitants voient en lui " un dernier espoir " pour voir leur situation changer. Sabrina, maman de 3 enfants, loue un appartement de 79 m2 à Lyon Métropole Habitat depuis 11 ans. Elle vit dans un logement où le chauffage fonctionne mal, où les plombs sautent sans arrêt, et où l’isolation n’est pas efficace. " J’ai tapé à toutes les portes, les mairies, les agences… Chaque fois qu’une occasion se présentait de pouvoir en parler avec un élu, on le faisait. Derrière, rien, pas un geste, ni même la volonté de faire bouger les choses. Lui il est venu, c’est déjà ça. Ça nous redonne confiance ", abonde la jeune femme.
Macron dans le viseur
La promenade n’a pas seulement servi à apporter du réconfort aux locaux vivant dans la précarité, mais aussi, à houspiller Emmanuel Macron et son allocution survenue mardi 9 novembre. " Il ne manque pas de souffle pour commencer. Le gars il aborde 30 sujets différents en 27 minutes et personne ne peut lui répondre. Il parle, il raconte ce qu’il veut avec un paquet de chiffres complètement faux ou arrangés ", a tempêté Mélenchon. Ce dernier en a profité pour faire d’une pierre deux coups, en critiquant ouvertement l’annonce faite par le chef de l’Etat au sujet de la construction de nouveaux réacteurs nucléaires. " Sur le nucléaire, ça bat tous les records. Mettre des mini centrales partout, je suis absolument contre ça n’est pas sérieux, renaude le candidat Insoumis. Alors ça va faire partie des discussions de la présidentielle. Mais aller dire aux gens qu’ils auront de l’électricité nucléaire, franchement ce n’est pas leur priorité. " Jean-Luc Mélenchon a également dénoncé la posture de " candidat " adoptée par Macron durant son intervention, en soulignant que les mesures annoncées ne seraient réalisables qu’en cas de réélection. "Il parle comme un candidat, car ça ne pourra pas se faire en deux semaines ".
"L’excursion" s’est achevée devant la célèbre barre d’immeuble de l’UC1, située le long du périphérique Laurent Bonnevay, en bas duquel les curieux s’entassent pour prendre une photo avec Jean-Luc Mélenchon. Dans la foule, un homme désigne du doigt l’immense bâtiment en cours de démolition et interpelle le candidat : « M. Mélenchon, quand vous serez élu, il ne faudra plus en détruire des comme celui-ci, c’est notre temple grec à nous ! ».
Mélenton J.Luc n'est pas accompagné de Roubespierre Sandrine ?
Précarité énergétique ? Je croyais que Mélenchon voulait lutter contre le réchauffement climatique ? Il n'en a pas parlé , bizarre ... comme il a une grosse écharpe et une grosse veste , ça nous aurait fait rire !