Le président de la métropole Lyon veut lutter contre le “risque d’explosion du coût du logement et la gentrification des villes centre (…) comme c’est le cas à Paris”, mais n’a pour le moment pas évoqué la question de l’encadrement des loyers.
Alors que le prix moyen au m2 des logements neufs a dépassé les 5 214 euros en mars à Lyon, David Kimelfeld, le président de la métropole de Lyon a annoncé ce lundi à Vaulx-en-Velin un “Plan d’urgence pour l’accès au logement”. “Il y a un risque d'explosion du coût du logement dans les villes centres. À Lyon, nous refusons de voir des familles s'éloigner du centre à cause des coûts de l'immobilier trop prohibitifs. Nous devons donc mener le combat du logement. Pour ce grand plan du logement. Nous devons faire plus de réserve foncière et réfléchir à un office foncier solidaire. Cela nécessitera d'avoir des engagements financiers supplémentaires de la métropole”, a-t-il assuré à Vaulx à côté de Julien Denormandie, le ministre chargé de la Ville et du Logement.
Dès le printemps, le Grand Lyon proposera ce plan “de lutte contre la gentrification des villes centre et pour développer la production de logements abordables” aux maires des 59 communes du Grand Lyon. Le maire du 4e arrondissement a d'ores et déjà assuré que trois dispositifs seront proposés aux conseillers métropolitains et aux maires :
- “La création d’un Office foncier solidaire métropolitain, qui permettra de dissocier le foncier du bâti dans les ventes aux acquéreurs les plus modestes, faisant ainsi fortement diminuer le prix d’acquisition. L’office foncier restera propriétaire du terrain et créera un bail réel solidaire (BRS) avec chaque propriétaire des logements.
- L’augmentation significative du budget dédié aux réserves foncières à destination de logements, notamment abordables.
- La poursuite du Plan 3A – Accession À prix Abordable - qui a déjà permis à plus de 2 250 ménages d’accéder à la propriété, ou encore la production de logement locatif intermédiaire.”
“Il existe aujourd’hui un risque d’explosion du coût du logement en cœur de ville et je refuse que nous voyions, comme c’est le cas à Paris, des familles s’éloigner des centres, car le coût du logement devient prohibitif. Si nous voulons une Métropole équilibrée, nous devons mener le combat du logement”, a ajouté David Kimelfeld. Pour autant ce dernier n'a pour le moment pas évoqué la question de l'encadrement des loyers.
À Lyon, la tension sur le marché immobilier réduit peu à peu le pouvoir d'achat des ménages. En deux ans, les Lyonnais ont perdu 9m2 de pouvoir d'achat. Une perte de moyens qui pousse de plus en plus de ménages vers un parc de logement social totalement saturé (11 300 attributions en 2017 pour 65 000 demandes dans le Rhône). Lors du dernier conseil municipal, Laurence Balas (LR) a pointé du doigt la difficulté des agents de la ville de Lyon à se loger dans le périmètre de la municipalité pour laquelle ils travaillent. Depuis 2006, la part des agents vivant à Lyon est passée de 49% à 43% en 2017. En tout, 365 agents et leurs familles ont dû quitter la Lyon.
Avec la baisse sinon la perte des APL pour nombre de locataire, Kim arrive un peu tard !