Après trois expulsions, à Feyzin et deux à Villeurbanne, les anciens habitants du squat de Feyzin se sont installés dans un immeuble de la Métropole à Vaise, et espèrent pouvoir y rester.
Discrètement installés depuis le mercredi 13 octobre, les anciens habitants du squat de Feyzin ont investi un immeuble rue de Bourgogne à Vaise. Les habitants et leurs soutiens affirme qu'il appartient à la Métropole de Lyon. Ces demandeurs d'asile avaient été expulsés le 16 septembre dernier de la maison qu'ils occupaient en face de la raffinerie Total à Feyzin. Une partie d'entres eux, principalement des familles, avaient été prise en charge dans des foyers d'hébergement. Une quinzaine de ces habitants, demandeurs d'asile, se sont réfugiés dans ce squat nouvellement ouvert à Vaise.
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"Nous sommes venus ici le 13 octobre, et on demande à ce que la Métropole accepte qu'on reste au moins pour l'hiver", explique Mamadou Bah, demandeur d'asile et un des anciens habitants du squat de Feyzin. Dans l'idéal, les habitants aimeraient être pris en charge par l'État dans le cadre de leur demande de droit d'asile. Avec leurs soutiens, ils demandent "un logement immédiat, digne et pérenne pour toustes les expulsé·es de Feyzin".
Une série d'expulsions
Car depuis leur expulsion de Feyzin, ces demandeurs errent de squats en squats, et d'expulsions en expulsions dans la Métropole de Lyon.
Ils avaient d'abord investi, avec l'aide de leurs soutiens, le gymnase Béchevelin, dans le 7e arrondissement de Lyon dont ils étaient partis dès le 16 septembre au soir. Ensuite, un nouveau squat avait été ouvert à Villeurbanne rue Dedieu. Il a été expulsé le 30 septembre, une expulsion dont les habitants et soutiens contestent la légalité, car ils affirmaient y être installés depuis plus de 48 heures.
Suite à cette nouvelle expulsion, les demandeurs d'asile de Feyzin avaient également investi un bâtiment de la Métropole rue Spréafico, à Villeurbanne. Ils en ont été expulsés le 13 octobre et contestent à nouveau la légalité de cette expulsion, affirmant y avoir logé plus de 48 heures.
Pour l'heure, la préfecture et la Métropole de Lyon n'ont pas pu nous donner d'informations sur une éventuelle expulsion des personnes installées dans ce nouveau squat rue de Bourgogne. Lyon Capitale a pu consulter les preuves d'une installation de plus de 48 heures. Reste à savoir si elles seront jugées crédibles par les deux institutions.
Feyzin, Villeurbanne, Vaise.. la patate chaude se rapproche de la mairie centrale !
Ils sont très bien conseillés par des associations qui leur indiquent les lieux "disponibles" et les procédures pour être difficilement expulsables ensuite. Quand ces associations seront-elles dissoutes et poursuivies?