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Métropole de Lyon : l’immobilier de luxe en plein essor

La vigueur du marché immobilier lyonnais se traduit sur le segment du très haut de gamme. Avec des biens de luxe qui se vendent en quelques jours, à des prix records. Et une demande soutenue pour ces demeures de rêve, du boulevard des Belges aux monts d’Or, prisées des cadres supérieurs de grandes entreprises et d’expatriés sur le retour qui s’installent entre Rhône et Saône.

L’argent appelle l’argent. L’immobilier de luxe profite du très bon élan de l’ensemble du secteur pour afficher une croissance de 10,6 % sur le premier semestre 2019 en France, selon une étude Belles Demeures et Lux-Residence. Croissance portée par les prix records de l’intramuros parisien, le rattrapage de la Côte d’Azur et l’attractivité des stations alpines. Mais aussi quelques métropoles, affichant de belles marges de progression. C’est le cas de Lyon, où, comme nous l’écrivions dans notre dossier spécial du mois passé, les quartiers les plus chers sont aussi ceux où les prix progressent le plus. Les transactions à plusieurs millions d’euros y sont quotidiennes. De quoi attiser les appétits. L’installation de Coldwell Banker, place Bellecour, et l’ouverture d’une deuxième agence du groupe Mercure, à Foch, ne disent pas autre chose. “Le volume de ventes augmente, le nombre de biens disponibles est faible, le marché est très tendu”, résume Thierry Rolland. Barnes, leader du secteur, revendique une vente à plus d’un million tous les deux jours sur ses deux agences lyonnaises. Et une demande largement supérieure à l’offre, de l’ordre de cinq acquéreurs par bien, pour un délai de vente moyen de 57 jours. “Encore dernièrement, nous avons eu plusieurs personnes se portant acquéreur pour un bien à plus de deux millions d’euros dans les monts d’Or”, raconte Thomas Vantorre, directeur de Barnes à Lyon. “J’ai vendu un appartement rue Neuve, face au Nord, et il n’est pas passé sur l’étagère comme on dit”, raconte Emmanuelle Vanderschueren, du groupe Olifan, spécialisé dans la gestion patrimoniale.

Biens d’exception

  Hôtel particulier dans le quartier de la préfecture – Lyon © Antoine Merlet 2019 © Antoine Merlet Au rang de ces biens de prestige, de luxe ou de très haut de gamme, selon les appellations de chacun – qui se situent au-delà d’un million d’euros en tout cas –, on trouve des hôtels particuliers sur le boulevard des Belges, des appartements dans les immeubles haussmanniens de la Presqu’île ou du 6e arrondissement, voire de grandes maisons ou des derniers étages avec vue à la Croix-Rousse. “Aujourd’hui on demande des étages élevés alors qu’avant les étages nobles étaient ceux situés juste au-dessus de l’entresol”, remarque Christine Oppermann du groupe Mercure. “C’est la rareté qui fait le luxe”, pose Emmanuelle Vanderschueren, expliquant avoir vendu un dernier étage rue Mercière dans un immeuble en rénovation. “Le premier atout c’est l’emplacement bien sûr, puis la qualité intrinsèque du bien…” “Ce qui fait le prestige, c’est avant tout l’adresse”, abonde Alexandre Schmidt, patron de la Fnaim du Rhône. Coldwell Banker ne peut qu’opiner depuis ses locaux rénovés du 31 place Bellecour, où les prix dépassent 10 000 euros le mètre carré.

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