Pour la deuxième fois en dix ans, Limonest se classe en tête de notre palmarès des villes où il fait bon vivre. La commune bénéficie d’un emplacement exceptionnel entre espaces verts et zone d’activités.
C’est un petit bourg somme toute assez classique. L’église est au milieu d’un village qui s’est construit le long d’une route départementale avant de s’étirer à mesure que la métropole de Lyon s’est développée. Limonest occupe pour la deuxième fois en trois éditions la première place de notre palmarès des villes où il fait bon vivre dans l’agglomération lyonnaise. La commune aux confins de la métropole de Lyon en est une sorte de synthèse harmonieuse entre développement économique et espaces naturels, commerces de proximité et grandes surfaces ainsi qu’un taux d’équipements publics supérieur à la moyenne. Incarnation d’une banlieue Ouest cossue qui s’articule autour du rêve français de la maison individuelle. Aux zones pavillonnaires se sont greffés, ces dernières années, des immeubles d’habitation collective flambant neufs. Limonest, carencé en logements sociaux, redresse la barre. En 2019, année du dernier recensement de l’Insee, 12,1 % des habitants de la commune résidaient dans un appartement à loyer modéré. L’objectif des 25 % devrait être atteint avec la fin des travaux de l’îlot Plancha. Sur la période 2013-2019, la population de la ville a bondi de 16,8 %. Dans la métropole de Lyon, seul Sathonay-Camp a fait mieux, boosté par l’ouverture, en 2012, d’une caserne de gendarmerie (+44,7 %) qui accueille près de 1 500 nouveaux résidents. Dans le secteur des monts d’Or, cette progression fait presque figure d’anomalie. L’arrivée d’habitants à Limonest s’est traduite par une offre de commerces de proximité plus étoffée. En 2021, la commune a même inauguré ses halles, un marché couvert abritant des commerces de bouche et des espaces de restauration. Le concept est en vogue dans les banlieues résidentielles et aisées. L’aventure est pour l’heure mouvementée à Limonest. Le lieu avait été confié à l’origine en gérance à Françoise Pupier-Sibilia, mais la restauratrice, en conflit avec la municipalité et dans l’incapacité de s’acquitter du loyer, a été évincée. Elle pestait contre l’absence de parking, rédhibitoire selon elle en milieu périurbain. Depuis l’automne 2022, les halles ont rouvert avec de nouveaux gérants. “C’est un peu cher, mais c’est très bien. Ce n’est pas comme aux halles Paul-Bocuse, mais c’est beaucoup moins loin”, sourit Brigitte, limonoise depuis une dizaine d’années. L’établissement souffre aussi de la concurrence d’un supermarché Auchan au pied de la ville.
Il vous reste 48 % de l'article à lire.
Article réservé à nos abonnés.