Interpellés samedi alors qu’ils s'apprêtaient à réaliser un nouveau rodéo urbain, trois membres des "Daltons", un collectif de rap du 8e arrondissement, étaient jugés en comparution immédiate lundi 25 octobre. L’un des prévenus a été placé en détention provisoire, alors que l’affaire a été renvoyée en novembre.
Les hommes aux combinaisons de bagnards, rayées jaunes et noires, ont de nouveau fait parler d’eux ce week-end. Alors qu’ils s’apprêtaient à réaliser un rodéo urbain, annoncé sur leurs réseaux sociaux, des membres des "Daltons", un collectif de rap du 8e arrondissement de Lyon, ont été interpellés samedi 23 octobre par les forces de l’ordre.
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Affaire renvoyée au 26 novembre
Trois membres du groupe ont été arrêtés et placés en garde à vue, pendant que plusieurs autres participants échappaient aux forces de l’ordre non sans filmer l’arrestation de leurs compères avant de prendre la fuite. Présentés ce lundi devant la justice, dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate, les trois prévenus, tous majeurs, "ont sollicité un délai pour préparer leur défense", a-t-on appris du parquet de Lyon.
L’affaire a donc été renvoyée au 26 novembre 2021 et l’un des individus arrêtés a été "placé en détention provisoire", quand ses deux compères se retrouvent pour le moment "sous contrôle judiciaire", nous précise-t-on de même source. Au mois d’août, un autre membre du collectif, le rappeur Many GT, avait été condamné à neuf mois de prison ferme, après avoir été reconnu responsable de complicité de rodéos dans le clip de rap intitulé "Lyon 8 - Les Daltons".
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Une résonance nationale
Souvent très médiatisés, les faits de rodéos où sont impliqués les "Daltons" de Lyon sont cette fois remontés jusqu’aux oreilles du ministre de l’Intérieur. Ce week-end, Gérald Darmanin s’est emparé du sujet en retweetant un article de confrères avant de déclarer "Aucune impunité face aux rodéos urbains qui pourrissent la vie des habitants de certains quartiers".
Néanmoins, il n’est pas certain que cela mette un frein aux pratiques du collectif, qui n’a pas manqué de souligner sur son compte Instagram, en réponse à une publication du syndicat Alliance Police, que ce "n’est que partie remise".