Arrêtée à Bron début décembre, une jeune femme de 23 ans est présentée ce lundi devant un juge d’instruction parisien. Elle est accusée d’avoir produit de faux pass sanitaires en utilisant les identifiants de médecins.
Depuis son domicile, connectée à son ordinateur, une jeune femme de 23 ans originaire de Bron avait fait de la création de vrais faux pass sanitaire sa spécialité ces derniers mois. En utilisant les identifiants de médecins pour se connecter sur la page “Vaccin covid” de l’Assurance maladie, elle réalisait des pass sanitaires pour des personnes pas réellement vaccinées.
"Mes pass sanitaires sont faux, mais authentiques, et validés par la Sécu", confiait au Progrès la jeune femme qui doit être présentée ce lundi 3 janvier devant un juge d’instruction. Pourtant bien huilée, sa combine a pris fin le matin du 7 décembre lorsque des enquêteurs de Paris, accompagnés du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG), ont débarqué chez elles pour l’interpeller.
50 à 100 euros pièce
La jeune femme apparaît en effet dans une enquête sur un réseau de fabrication de faux pass sanitaire et est suspectée "d’accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données à caractère personnel, mis en oeuvre par l’État, escroquerie en bande organisée, et blanchiment aggravé". Auprès de nos confrères, elle admet avoir réalisé plusieurs milliers de faux pass, pendant près de cinq mois, en utilisant les noms de 200 à 300 praticiens, en revanche elle réfute totalement le fait d’appartenir à un quelconque réseau.
Lors de son interpellation début décembre, les forces de l’ordre avaient saisi chez elle 14 000 euros dans une armoire, alors qu’elle vendait en moyenne ses pass 50 à 100 euros pièce.
Abo pas de remarque sur le fric ! "Argent, trop cher, trop grand, ta vie n'a pas de prix"