Meurtre d'Auriane : le suspect fait un malaise au palais de justice de Grenoble

L'homme devait comparaître ce jeudi devant la chambre de l'instruction de la Cour d'Appel de Grenoble.

Suspecté d'avoir tué fin mars Auriane Laisne, sa compagne de 22 ans originaire de Saint-Priest, Teima Sohaib a été hospitalisé jeudi en fin de matinée au CHU de Grenoble. Selon nos confrères du Progrès, l'Italien de 21 ans s'est effondré dans les geôles du palais de justice grenoblois alors qu'il s'apprêtait à se présenter à une audience de la chambre de l'instruction de la Cour d'appel. Possible cause à son malaise, un éventuel surdosage du traitement médicamenteux d'antidépresseurs que le suspect suit, selon les explications fournies par son avocate à la cour.

Féminicide

Pour rappel, le corps d'Auriane Laisne a été retrouvé le 5 avril dans une église en ruines d'un village abandonné du Val d'Aoste en Italie, lardé de coups de couteau au cou et à l'abdomen. La mort remontait au 26 ou au 27 mars, selon le procureur du Val d'Aoste qui a qualifié les faits de "féminicide".

Suspecté, son compagnon Teima Sohaib a été écroué le 12 avril dernier à Grenoble, où il est domicilié, après avoir été interpellé le 10 avril dans le 2e arrondissement de Lyon. Une interpellation permise par la communication entre les autorités italiennes et la justice française.

Extradition

La justice italienne, qui a ouvert une enquête pour "meurtre avec préméditation", avait émis un mandat d'arrêt européen à l'encontre du jeune homme, et le parquet de Grenoble avait placé le 11 avril le jeune homme sous écrou extraditionnel, dans l'attente de son extradition. L'audience de ce jeudi 18 avril, légalement prévue dans un délai de 7 jours, visait à s'assurer des "conditions légales d'exécution" du mandat.

Teima Sohaib est en parallèle visé par une deuxième procédure : il était recherché depuis fin mars par la justice française pour violation de son contrôle judiciaire, lié à des faits de violences conjugales contre la victime. Il devait être jugé dans ce cadre le 3 mai par le tribunal correctionnel de Grenoble.