tribunal palais justice Lyon
La cour d’assises de Lyon. (© Tim Douet)

Meurtre d'une postière dans l’Ain, le parquet fait appel à Lyon après l’acquittement du suspect

Acquitté le 4 avril du meurtre d’une postière dans l’Ain, Mamadou Diallo n’en a pas terminé avec la justice. Le parquet général de la cour d'appel de Lyon a décidé de faire appel du jugement prononcé par la cour d’assises de l’Ain.

Sur la base du "bénéfice du doute", Mamadou Diallo, l’homme accusé du meurtre sanglant d'une postière en 2008 à Montréal-la-Cluse, dans l’Ain, avait été acquitté lundi 4 avril alors que 30 ans de réclusion avaient été requis contre lui. Le jugement prononcé par la cour d’assises de l’Ain pourrait cependant trouver une nouvelle issue. 

Le parquet général de la cour d'appel de Lyon a annoncé mardi à l'AFP avoir fait appel de l’acquittement. Mamadou Diallo, qui a toujours clamé son innocence dans cette affaire n’en a donc vraisemblablement pas terminé avec la justice. Ce qu’a déploré son avocate Sylvie Noachovitch auprès de nos confrères de l’agence de presse : "Par cet appel, le parquet général fait vivre un cauchemar à tout le monde, y compris aux parties civiles; je le répète: mon client est innocent, il n'a rien à voir avec ce crime et il va devoir à nouveau supporter les débats et se réexpliquer". 

14 ans après le doute persiste

Pour rappel, l’affaire dans laquelle Mamadou Diallo est accusé de meurtre remonte au 19 décembre 2008. Il y a un peu moins de 14 ans, sur les coups de 9 heures, le corps de Catherine Burgod, une postière âgée de 41 ans, était découvert dans l'arrière-boutique de la petite poste de Montréal-la-Cluse lardé de 28 coups de couteau. Enceinte de 5 mois, la victime, mère de deux enfants, baignait dans une mare de sang. 

D’abord dirigée vers Gérald Thomassin, un ex-espoir du cinéma français, qui résidait alors en face de cette poste et dont le comportement après le meurtre avait intrigué les enquêteurs, souligne l’AFP, l’enquête avait ensuite piétiné pendant de nombreuses années aucun témoignage probant n’ayant émergé et l’arme du crime étant restée introuvable. Cette piste avait finit pas être abandonnée les enquêteurs ayant établi une correspondance ADN, en 2017, sur un monnayeur et un sac trouvé près du corps de Catherine Burgod, et celui de Mamadou Diallo.

En stage près de Montréal-la-Cluse, celui qui était alors âgé de 19 ans et au lycée avait dérobé une liasse de 2 490 euros sur les lieux avant de prendre la fuite, selon lui, en voyant le corps de la victime. Ce qu’il a répété devant les assises, déclarant : "J'ai paniqué, je n'ai pas réfléchi, en sortant j'ai pris une liasse de billets, je suis sorti en courant", mais "je ne suis pas un meurtrier".

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