Cours d’assises de Lyon. @WilliamPham

Meurtre de la Croix-Rousse à Lyon : trois suspects passent devant le tribunal ce lundi

Trois jeunes hommes comparaissent à partir de lundi 11 avril à Lyon devant la cour d'assises des mineurs pour avoir torturé à mort un Algérien de 28 ans en 2019. Un acte ultra-violent qui avait été filmé et diffusé sur internet.

Le corps d'Ahmed Kourak, un homme de nationalité algérienne, avait été découvert sans vie dans un appartement de la Croix-Rousse (4e) le 5 mars 2019. Deux ans plus tard, trois des quatre personnes arrêtées dans le cadre du meurtre de ce jeune homme de 28 ans comparaissent devant la cour d'assises des mineurs à Lyon à partir de lundi 11 avril. Suite à un signalement d'une connaissance, qui avait vu sur les réseaux sociaux une vidéo montrant l'homme être torturé puis assassiné, les policiers avaient retrouvé ce dernier pieds et poings liés et mutilé de 74 coups de couteau.

Une vidéo relayée sur internet

Une deuxième victime, également algérienne et âgée de 28 ans, apparaissait sur cette même vidéo relayée d'abord sur Messenger, puis sur d'autres réseaux sociaux. Cet homme avait réussi à s'enfuir avant d'être retrouvé après les faits, présentant de nombreuses blessures et se voyant prescrire une ITT de 45 jours. Par ailleurs, ce même homme avait livré à la police en octobre 2019 une quatrième personne, suspectée d'être l'auteure de la vidéo du crime. Il l'avait reconnue en pleine rue dans le 7e arrondissement à la Guillotière. Ce quatrième suspect, un jeune homme âgé de 15 ans à l'époque, sera quant à lui amené à comparaitre ultérieurement devant le tribunal pour enfant statuant en matière criminelle.

"Une histoire de téléphone, terriblement dérisoire"

Les trois meurtriers présumés avaient pour leur part été interpellés quelques jours après les faits en Espagne, en tentant de frauder dans le métro à Valence. À l'heure où les premières audiences débutent à huis clos, certains avocats de la défense n'ont pas souhaité s'exprimer avant le procès, révèle l'AFP.  L'avocate de la seconde victime, Laïla Nemir, a toutefois déclaré à nos confrères que son client connaissait ses agresseurs depuis l'enfance, car tous originaires de la même ville en Algérie. L'origine de cet acte d'une violence inouïe et diffusée sur les réseaux serait liée à "une histoire de téléphone, terriblement dérisoire", a déploré l'avocate. Le verdict est prévu pour ce vendredi 15 avril.

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