Mardi soir, le corps sans vie d'un homme de 28 ans est découvert dans un appartement de la Croix-Rousse. Une vidéo de la torture de l'homme a été diffusée sur Facebook. Quels sont les éléments déjà connus ?
Mardi vers 17 heures, les policiers découvrent le corps d'un homme de 28 ans, dans un appartement de la Croix-Rousse, c'est l'un de ses proches qui a donné l'alerte. Sur Facebook, il a vu une vidéo où son ami était torturé par d'autres individus. Immédiatement, il prévient la police. Sur la même vidéo, une seconde victime est également présente, elle est alors introuvable le mardi 5 mars. Une enquête est confiée à la police judiciaire de Lyon.
La première victime est un homme de 28 ans d'origine algérienne, présent sur l'agglomération lyonnais depuis au moins 3 ans, selon le parquet. Il était défavorablement connu des services de police, condamné à plusieurs reprises pour vols aggravés et violences. L'autopsie du corps a été réalisée mercredi. L'homme est décédé des "suites d'une hémorragie, notamment méningée, due aux multiples coups reçus. Il présentait une soixantaine de plaies par arme blanche", selon le parquet.
La deuxième victime a pu être identifiée et a été retrouvée par la police en vie. Il s'agit également d'un homme de 28 ans d'origine algérienne. Il est parvenu à quitter l'appartement où l'autre homme a été poignardé à mort et s'est rendu dans un hôpital dimanche où il a été soigné avant de quitter l'établissement. Jeudi, il était entendu comme témoin par la brigade criminelle. Il présente de nombreuses blessures, mais ses jours ne sont pas en danger.
En parallèle, la vidéo de torture où l'on peut voir les deux victimes continue de circuler sur les réseaux sociaux. À plusieurs reprises, les policiers ont rappelé via des messages postés sur Facebook et Twitter que le partage de cette vidéo était passible de 5 ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende. Malgré ces avertissements, certains internautes continuent de partager la vidéo, d'autres tentent d'identifier les auteurs des faits, envoyant aux policiers les profils en ligne de ceux qu'ils estiment avoir reconnus, selon nos informations. L'enquête se poursuit activement "en vue de l'identification et l'interpellation des auteurs des faits".