La diffusion dans les médias des portraits robots de Stéphane Moitoiret, 39 ans, et de sa compagne Noëlla Hego, 49 ans, a permis leur arrestation, alors qu'ils marchaient sur une petite route d'Ardèche. C'est notamment le témoignage d'un automobiliste qui a mis les enquêteurs sur la piste. Il aurait ainsi pris en auto-stop les deux personnages qui tenaient un chat noir en laisse, et qui se seraient présentés comme des pèlerins venus d'Australie. Le couple aurait déclaré vouloir mener des actions commandos contre certaines gendarmeries, et il aurait spécifiquement désigné celle de Lagnieu. Interpellés par les gendarmes et placés en garde-à-vue à Bourg-en-Bresse, les deux individus ont tenu des propos oscillant entre le morbide et le mystique, Noëlla se présentant notamment comme la "princesse du divin". A ce moment de l'enquête, l'ADN de type masculin retrouvé sur le jogging de l'enfant s'est révélé particulièrement précieux. La nuit suivant le meurtre, du 28 au 29 juillet, le couple s'est réfugié dans un local paroissial, dont la porte présentait des traces de sang. Et après analyse, il s'est avéré que l'empreinte génétique relevée correspond à celle du probable meurtrier. Stéphane Moitoiret représente, à ce jour, le suspect principal, d'ores et déjà qualifié de "psychopathe" par Jean-Olivier Viout, procureur général à la cour d'appel de Lyon. Une marche silencieuse a été organisée ce dimanche en mémoire du petit Valentin, dans son village d'origine à Porcieu-Amblagnieu. La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, devrait se rendre à Lagnieu aujourd'hui, afin de féliciter les gendarmes qui avaient, au début de l'enquête, estimé que les nombreuses blessures de l'enfant étaient des "morsures de chien". D.D.
Meurtre de Valentin à Lagnieu: deux "illuminés" arrêtés
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