L’archevêque de Lyon s’est ému, dans une interview au Parisien, du silence autour “du massacre des coptes ou les jeunes victimes du Kenya”.
Alors qu'il publie ce mardi un livre intitulé Dieu est-il périmé ? – Paroles humaines, parole de feu (aux éditions La Martinière), le cardinal Barbarin s'est livré dans un long entretien dans les colonnes du Parisien.
Très engagé auprès des chrétiens d'Irak, l’archevêque de Lyon s'est plus généralement inquiété des persécutions dont sont victimes les chrétiens, notamment au Moyen-Orient et en Afrique. "Presque chaque semaine, nous apprenons de nouvelles violences inouïes : après la Syrie et l’Irak, le Nigeria, la Libye, le Kenya. Et où encore demain ?" a-t-il déploré.
"En France, la société s’est beaucoup mobilisée pour l’Irak. Le patriarche Sako nous en a souvent remerciés. Je ne suis pas un politique, mais autant j’ai été heureux de voir le ministre des Affaires étrangères et le président de la République aller rapidement en Irak et s’y engager sans ambiguïté, autant je ne comprends pas ce silence sur le massacre des coptes ou les jeunes victimes du Kenya."
Le cardinal Barbarin n'est pas le seul à dénoncer un silence assourdissant et la faible mobilisation après le massacre perpétré dans l'université de Garissa au Kenya, par un commando du mouvement islamiste somalien Shebab.