L’ambiguïté des propos de l’évêque de Pontoise avait déclenché une vive émotion, des victimes lyonnaises du père Preynat à la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem.
"Si j’ai pu blesser tel ou tel par des propos qui n’ont pas été compris, je leur demande pardon." Mgr Stanislas Lalanne est revenu sur ses déclarations relatives à la pédophilie prononcées sur RCF ce mardi. L'évêque de Pontoise avait reconnu la pédophilie comme "un mal profond" tout en refusant de l'assimiler clairement à un péché. "Est-ce que c'est un péché ou pas ? Je ne sais pas, et ça peut être différent suivant chacun", avait lâché le responsable de la cellule de veille de l'Église sur la pédophilie.
Une sortie qui avait déclenché une "vive émotion" de l'association La Parole Libérée à Lyon. L'organisation regroupant les victimes du père Bernard Preynat s'était élevée contre ces propos jugés dégradants.
Communiqué de l'association après l'émission @radiorcf et les propos de Mrg Lalanne. Nous devions réagir https://t.co/AkhJ8yIhlM
— la parole libérée (@LaParoleLiberee) 6 avril 2016
Ce jeudi matin, c'est Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation nationale, qui a invité l'évêque à "lever toute ambiguïté" sur le sujet. La pédophilie "n'est acceptable ni légalement ni moralement, a tranché NVB, et laisser planer une quelconque ambiguïté sur le sujet c'est juste intolérable".
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Avancez la vidéo à 7 min 50 pour la réaction de NVB sur la pédophilie.
“Un péché objectivement grave”
Face à la polémique suscitée par ses propos, Mgr Lalanne n'a pas attendu l'appel de la ministre pour s'excuser. Dans un communiqué publié mercredi soir, l'évêque qualifie la pédophilie de "péché objectivement grave" et rappelle son soutien aux victimes.
De nouveau invité sur RCF ce jeudi, il y a clarifié sa pensée. "Ce que je voulais dire aussi, et c’est peut-être là que je n’ai pas été compris, c’est que la question difficile qui se pose à chaque situation, qui est à chaque fois extrêmement douloureuse, c’est le degré de conscience et donc la responsabilité de celui qui commet des actes aussi atroces", a expliqué l'évêque, ajoutant que, de sa propre expérience, les pédophiles qu'il lui a été donné de rencontré "sont dans le déni total".
Qualifier les actes résultants d'une maladie mentale de péché (mot religieux), quand bien même l'acte est un crime et quand les souffrance occasionnées à la victime sont très graves, mérite examen, c'est ce qu'a d'abord dit Mgr Lalanne. Que des victimes aient mal pris cette 1ère appréciation se conçoit, mais pas qu'une ministre, en rien concernée par la religion enfonce le clou. La 1ère réaction plus spontanée est souvent supérieure à la seconde surtout quand de fortes pressions sont exercées.
et c'est le salarié de l'eglise en charge du service 'pédophilie' qui parle ... ! Vraiment, le recrutement et le formation à l'eglise de france sont plus que pathetiques. Les RH de la société financiere eglise de France sont à revoir completement !