Mis en examen pour corruption, association de malfaiteurs, trafic d’influence, violation du secret professionnel et recel, l'ancien numéro 2 de la PJ lyonnaise a été condamné en juillet à 30 mois de prison ferme. Il publie aujourd'hui un livre qui retrace des événements marquants de sa carrière et questionne sur la relation aux indics.
Un titre "très court, par opposition à tout le déchaînement médiatique". C'est ainsi que Michel Neyret présente "Flic", le livre qu'il publie ce 1er octobre aux éditions Plon, dans une interview accordée à Paris Match. L'ancien "super flic" semble désormais vouloir profiter du battage médiatique dont l'affaire pour laquelle il a été condamné à 30 mois de prison ferme en juillet a fait l'objet. En plus des nombreux entretiens donnés à la presse, il sera invité ce samedi soir sur le plateau de l'émission de France 2 "On n'est pas couchés" animée par Laurent Ruquier.
"Une sanction infamante"
Dans "Flic", Michel Neyret revient sur plusieurs affaires traitées au cours de ses années de service. Il aborde aussi la question des relations aux indics. Des relations troubles dans le cas de l'ex-numéro 2 de la PJ de Lyon, qui lui ont valu une condamnation à deux ans et demi de prison ferme, et un marathon judiciaire toujours en cours puisque le parquet de Paris a fait appel de cette condamnation. Critiquant "l’hypocrisie du traitement des indics dans la machine policière", il assure que la fidélisation des indics a permis de jolis coups de filet. Mais "désormais, il y a beaucoup de frilosité de la part des agents qui n’ont pas envie de se retrouver dans ma situation", raconte Michel Neyret au Parisien.
"Je n'ai jamais touché d'argent"
L'ancien "grand flic" déplore encore la "sanction infamante" de sa révocation, affirmant n'avoir jamais commis d'impair avant sa rencontre avec Gilles Bénichou et Stéphane Alzraa. "J'ai fait des choses que je regrette", reconnaît pour Paris Match celui qui, au cours de son procès, avait assumé seul les détournements de stupéfiants dont il était accusé. "On m'a payé des voyages, j'ai roulé dans des voitures de sport, j'ai bénéficié d'invitations dans des endroits de luxe, poursuit Michel Neyret avant de tempérer, en revanche, je n'ai jamais touché d'argent".
Retrouvez notre dossier sur le système Neyret dans le mensuel de Mai 2016 :