Les habitants de Mions, dans la Métropole de Lyon, se plaignent d'un manque d'infrastructures consacrées à la jeunesse dans leur commune, ou, s'il y en a, de leur grande dégradation voire de leur dangerosité. Le collectif Eldor'ado a alerté la collectivité, mais rien n'a été fait selon eux.
Un collectif de Miolands en faveur de la jeunesse, Eldor'ado, a décidé de lancer l'alerte sur l'état des infrastructures dédiées à la jeunesse. Ils estiment celles-ci trop peu nombreuses et surtout très dégradées, alors que cette commune de plus de 13 000 habitants compte près de 3000 jeunes de moins de 14 ans (21% de la population), selon des chiffres de l'Insee datant de 2017.
Des infrastructures jeunesse quasi-inexistantes
Le collectif déplore ainsi le manque d'infrastructures qui permettraient aux jeunes de la ville de se rassembler ou d'entreprendre. Notamment, aucune structure d'accueil et d'information à la jeunesse n'existe à Mions, contrairement à de nombreuses communes limitrophes.
Ces autres communes, soulignent par ailleurs le collectif, mettent aussi régulièrement en œuvre un certain nombre d'initiative : des "chantiers solidaires", des ateliers à la médiation culturelle ou de l'aide à la rédaction de CV (à Lyon, Villeurbanne ou même Feyzin, de démographie pourtant inférieure à celle de Mions). Des structures "qui ne sont même pas un projet dans notre ville", se désolent les habitants.
Le terrain de foot est quant à lui réservé à usage scolaire et aux associations.
"La jeunesse miolande et les parents se sont retrouvés livrés à eux mêmes", le collectif "Eldor'ado" de Mions
Ce manque d'accompagnement se traduit, selon eux, par une augmentation des incivilités et de la "délinquance".
Un état de délabrement préoccupant
Les infrastructures déjà présentes sont quant à elle petites, et en majorité délabrées, voire dangereuses. Photos à l'appui, le collectif montre ainsi un skatepark taggué, jonché de détritus et au portail cabossé, ainsi qu'un square (rebaptisé "terrain vague") laissé à l'abandon, peu accueillant, et possiblement dangereux.
L'association a depuis maintes fois alerté la collectivité, mais, selon eux, si celle-ci a "a reconnu le problème", elle "n'envisage aucune solution à court ou moyen terme".
Contactée par Lyon Capitale, la mairie n'a pas encore répondu à nos sollicitations.
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