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Miribel-Jonage : une gigantesque ferme bio aux portes de Lyon

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Le Grand-parc fait son coming-out. Ses 385 hectares de terres cultivées et sa quinzaine de producteurs se convertissent à l'agriculture biologique et ses responsables lancent un label "Saveurs du Grand parc" pour promouvoir leurs productions. Explications.

"Dès la semaine prochaine nous allons presser notre première huile de chanvre, et l'année prochaine il y aura du miel. On a aussi un projet de pastoralisme. On veut réintroduire l'agriculture du 19ème siècle, des chèvres, qui auront pour but d'entretenir le parc, et des arbres fruitiers". Non, vous n'êtes pas dans une
communauté d'illuminés de la Drôme, mais au point presse du Symalim*. Le syndicat qui gère le Grand parc de Miribel-Jonage aux portes de Lyon, a annoncé, jeudi, dans un café très select du centre ville, son intention de passer d'ici 2014 au tout bio sur les 385 hectares de surfaces cultivées qu'il possède. 40% de ses terres devraient être certifiées dès l'année prochaine. En attendant, il y pousse de la luzerne, bio, évidemment.

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A l'avenir, la quinzaine de producteurs qui possèdent des terres sur le Grand-parc envisagent d'y faire pousser des céréales bio, des légumineuses : petits pois, soja, tournesol... Du fourrage bio est déjà cultivé, il est vendu aux fermes biologiques de l'Isère qui en ont besoin pour alimenter leurs bêtes en produits bio, condition sine qua non pour garder leur label.

Création d'un label "Saveurs du Grand-parc"

Pour soutenir les producteurs du Grand parc, le Symalim, présidé par Jérôme Sturla (conseiller général) a lancé un label "Saveurs du Grand parc" jeudi 14 avril. Celui-ci vise à aider les consommateurs à retrouver les produits du Grand-parc qui seront bientôt "vendus à la halle de producteurs de Jons, aux marchés des producteurs de Meyzieu, de Décines, de Miribel-Jonage et de Vaulx-en-Velin, ainsi qu'au restaurant du Grand-parc", assure Christian Bardin, vice-président du Symalim, chargé des milieux naturels et des usages durables. Jérôme Sturla voit aussi dans ce projet un moyen de "favoriser les circuits courts et de protéger les ressources en eau du parc". Enfin, Christian Bardin, rappelle qu''il y a vingt ans, 90% des citadins avaient un père ou un grand-père agriculteur. Aujourd'hui ce n'est plus le cas, il faut donc recréer du lien entre les agriculteurs et les citadins".

(*) Le Symalim est composé de membres des 11 communes qui jouxtent le Grand-parc, de membre de la commune de Lyon, de celle de Villeurbanne, des conseils généraux de l'Ain et du Rhône, et enfin du Grand-Lyon.

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