Alors que le projet de loi d'asile de Gérard Collomb est actuellement débattu à l'Assemblée, une manifestation était organisée ce samedi à Lyon pour le dénoncer.
Ils étaient 500, selon les organisateurs, à avoir répondu à l'appel à manifester contre le projet de loi d'asile porté par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, ce samedi après-midi à Lyon, comme dans plusieurs grandes villes françaises. L'appel à la manifestation, co-signé par de nombreux partis, collectifs, syndicats et organisations classés à gauche, pointe une "loi rétrograde", visant "à rendre l'asile impossible". Et d'insister sur l'augmentation de la durée maximale de rétention prévue dans le texte, ainsi que sur la réduction du délai pour faire appel d'une décision administrative défavorable. Sur la "fin de l'hébergement d'urgence inconditionnel", le communiqué attaque : "on peut mourrir dans la rue du moment qu'on est étranger".
La veille, vendredi, les salariés de Forum Réfugiés et de Adoma étaient d'ailleurs en grève, non seulement pour dénoncer la dégradation de leur conditions de travail mais aussi pour protester contre ce projet de loi d'asile. Ce samedi, une centaine de personnes a donc défilé dans les rues de Lyon pour critiquer ce projet de loi. Ils étaient encore quelques dizaines à 17 heures, place des Terreaux, à chanter et scander des slogans en faveur de la libre circulation des personnes et de la solidarité internationale, sous la surveillance d'un important dispositif policier.
En plus de la grogne citoyenne, Gérard Collomb doit composer avec l'opposition d'une partie de son camp dans ce dossier. Une petite vingtaine de députés LREM se montre en effet hostile à ce projet de loi depuis plusieurs semaines.