Depuis 2019, la Ville de Lyon a réduit de 22 % sa consommation énergétique, sans toutefois pouvoir chiffrer l'impact réel de la plongée dans le noir du patrimoine lyonnais en semaine.
Le sujet était dans toutes les bouches en 2022 lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Le choc planétaire provoqué et l'embargo européen sur le gaz russe avaient entraîné une explosion des factures d'énergies des collectivités, notamment à Lyon, où elles s'étaient élevées à 35 millions d'euros, soit une augmentation de 15 millions d'euros en un an.
Les monuments lyonnais dans le noir : une mesure non-chiffrée
Au cours d'une conférence de presse mardi 26 novembre, l'adjoint au maire en charge de la transition écologique et du patrimoine, Sylvain Godinot a indiqué que la collectivité avait réussi à économiser 8,6 millions d'euros depuis 2019 grâce à une réduction de 22 % de sa consommation énergétique. "Le résultat de plusieurs actions combinées", indique l'adjoint, de la plus basique comme "vérifier les températures consignes de tous les bâtiments", à des travaux plus importants comme des changements de chaudière ou des systèmes de gestion à distance du chauffage, comme à la halle des sports Vivier-Merle dans le 3e arrondissement.
L'automate de régulation de chauffage, datant de 2000, a ainsi été remplacé en avril 2024 pour permettre un pilotage à distance de la température désirée dans l'enceinte sportive. "Ce type d'équipement permet en moyenne 10 % d'économies, sur ce bâtiment il a permis pour l'instant de réduire la consommation de 7 %", précise Sylvain Godinot. À Lyon, environ 350 sites sur les 800 dont la collectivité à la charge sont d'ores et déjà équipés de tels systèmes, et une trentaine de nouveaux sites en sont équipés chaque année.
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Sur les 8,6 millions d'euros d'économies réalisés depuis 2019, la réduction de l'éclairage publique ne représente quant à elle que 1,6 million d'euros, soit moins de 350 000 € de dépenses évitées par an, sur un budget annuel de près d'un milliard d'euros. La Ville n'a par ailleurs pas chiffré l'économie permise par la sobriété de la mise en lumière du patrimoine lyonnais, qui n'est désormais éclairé que du jeudi soir au samedi soir de 20 h à 22 h. "Les économies viennent principalement du changement des LED de l'éclairage public", reconnaît Sylvain Godinot qui indique que les services travaillent désormais à la mise en place de l'éclairage par détection de véhicule.
"Dans certains quartiers, nous pourrions réduire l'éclairage pour les piétons à partir de 22 h, et si une voiture rentre dans la rue, on remonte automatiquement l'éclairage grâce à un radar", indique l'adjoint qui vante une mesure qui permettre "de faire de très grosses économies". La Ville poursuit par ailleurs le renouvellement des chaudières en fin de vie, permettant lorsque c'est possible, un raccordement au réseau de chaleur urbain. Et Sylvain Godinot de conclure : "Plus on va avancer, plus les économies vont être difficiles à aller chercher."
Doucet et sa bande d'escrologistes s'en irait, cela ferait encore plus d'économie.