Romain Billard
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Municipales 2026 à Lyon : "il y a urgence à se regrouper", plaide Romain Billard (LR)

Romain Billard, conseiller municipal Les Républicains à Lyon, est l'invité de 6 minutes chrono / Lyon Capitale.

Après avoir lancé un appel pour demander à Pierre Oliver d'être le candidat de la droite aux municipales lyonnaises de 2026, Romain Billard, conseiller municipal LR du 6e arrondissement, passe à l'étape suivante en organisant ce mardi une réunion des soutiens du président du groupe d'opposition au conseil municipal. "On sent qu'il y a urgence à jouer collectif, à se regrouper. On a six mois de la campagne officielle des élections municipales et qu'on n'a pas de temps à perdre. On a besoin aujourd'hui de se consacrer à une campagne auprès des habitants, auprès d'un collectif", justifie-t-il.

Romain Billard revient aussi sur les récentes déclarations de Jean-Michel Aulas qui ne ferme pas la porte à une candidature en 2026 : "Jean-Michel Aulas, si on est passionné de foot, d'entreprise, de Lyon, c'est sûr que c'est un personnage incontournable pour notre ville. Je suis très content qu'il s'intéresse à ces élections municipales. Je pense qu'on aura besoin de lui. On l'a vu à travers son porte-voix par rapport aux différents tweets qu'il a pu faire. On sent qu'il a cette force de frappe. Je l'appelle à rejoindre la famille politique de la droite, du centre et des indépendants. Et de construire avec nous".

La retranscription intégrale de l'entretien avec Romain Billard

Bonjour à tous et bienvenue, vous regardez 6 minutes chrono, le rendez-vous quotidien de la rédaction de Lyon Capitale et aujourd'hui nous sommes avec Romain Billard. Bonjour, vous êtes conseiller municipal des Républicains, élu dans le 6ème arrondissement. Vous avez lancé la semaine dernière un appel à Pierre Oliver pour qu'il soit le candidat de la droite de votre famille, les Républicains, aux élections municipales de 2026. Vous avez aussi appelé d'autres élus à vous rejoindre sur cette position. Pourquoi le faire maintenant ? Est-ce que c'est finalement pour, je ne sais pas, désolé pour l'expression, mais pour être un peu le fayot de service ou vous êtes en service commandé ?


Alors non, ça je n'ai jamais été faillot de ma vie, mais déjà c'est une démarche qu'on a fait commune avec Laurence Croizier, qui est ma collègue conseillère municipale et notamment dans le 6ème. Non, on l'a fait parce qu'on sent qu'il y a urgence à jouer collectif, à se regrouper. On a six mois de la campagne officielle des élections municipales et qu'on n'a pas de temps à perdre. On a besoin aujourd'hui de se consacrer à une campagne auprès des habitants, auprès d'un collectif. Il faut savoir qu'on est vice-président avec Laurence Croizier du groupe à la ville et que ça fait depuis 5 ans qu'il y a un groupe municipal qui travaille avec des élus qui ont envie d'avancer sur cette campagne des municipales. Donc voilà, c'était une question de timing et j'ai l'impression qu'on était plutôt dedans avec tout ce qui est en train de se passer depuis ces derniers jours.


Le suspense autour de la candidature de Pierre Oliver, ce n'est pas non plus le secret le mieux gardé à minima de Lyon. Il sera candidat, ça ne fait aucun doute. Même lui n'en fait pas mystère, c'est juste qu'il n'est pas officiellement candidat. Ça va changer quoi quand il sera officiellement candidat ?


J'ai 34 ans, ça fait quand même un petit moment, ça fait 14 ans que je suis en politique. J'ai vu un certain nombre de campagnes se faire et l'objectif, si vous voulez, c'est de se mettre d'accord maintenant pour éviter qu'il y ait des éventuelles crispations qui se fassent avec les différentes équipes. Que ça soit avec les autres candidats, on sait que les équipes ont envie aujourd'hui de travailler ensemble, quels que soient les candidats déclarés ou non déclarés comme vous dites. On sait que si jamais on attend trop, on risque d'avoir des rivalités et que ça sera difficile de se mettre en ordre de marche au mois de septembre alors que la campagne aurait déjà dû commencer.


Il y a une autre candidate, Béatrice De Montille, déclarée au sein de votre groupe Les Républicains à la ville de Lyon. Il n'y a pas de processus prévu pour les départager ? Il y a eu une primaire à la métropole de Lyon entre Véronique Sarcelli et Sébastien Michel. Là il n'y en aura pas, ce sera un choix de la commission nationale d'investiture. On entend plutôt que cette commission d'investiture est plutôt provoquée et que les dés sont un peu pipés, qu'il n'y a pas forcément une équité de traitement...


Pas du tout, qu'est-ce qu'on voit en ce moment ? On voit que même au niveau du parti national des Républicains, il y a aussi une campagne qui est en train de s'ouvrir. L'idée n'est pas d'être pour ou contre Béatrice De Monti ou pour ou contre Christophe Marguin, qui lui aussi est déclaré. Le but c'est de se dire qu'on est à six mois, qu'on a un certain nombre d'élus qui ont envie d'avancer parce qu'ils n'ont pas envie d'être otage d'individualité. Et Béatrice De Monti a toute sa place dans le processus municipal de 2026. Au contraire, ça fait depuis cinq ans qu'on travaille ensemble dans le même groupe. Sauf que maintenant, on a envie, avec Laurence Croizier, de grouper tout ce petit monde et d'aller parler aux acteurs économiques, aux habitants, et de ne pas être seulement dans une discussion interne.


Jusqu'à présent, on imaginait à droite que ça allait être un duel entre Pierre Oliver et Béatrice De Montille pour avoir l'investiture, ou en tout cas pour porter les couleurs de la droite. Vient peut-être d'apparaître une personnalité qui risque de tout chambouler. Un ancien président de l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas, qui désormais n'exclut plus une candidature. C'était dans une interview ce dimanche au Figaro. On ne l'imagine pas trop aller à gauche, son camp naturel c'est plutôt la droite. S'il arrive, est-ce que vous êtes prêts s'il se déclare candidat ? Est-ce que vous le voyez comme un très bon adjoint au sport ?


Je ne sais pas quelle place il ambitionne. Pour l'instant, il réfléchit à une potentielle candidature aux élections municipales. Jean-Michel Aulas, si on est passionné de foot, d'entreprise, de Lyon, c'est sûr que c'est un personnage incontournable pour notre ville. Je suis très content qu'il s'intéresse à ces élections municipales. Je pense qu'on aura besoin de lui. On l'a vu à travers son porte-voix par rapport aux différents tweets qu'il a pu faire. On sent qu'il a cette force de frappe. Je l'appelle à rejoindre la famille politique de la droite, du centre et des indépendants. Et de construire avec nous. Pour l'instant, il a dit qu'il réfléchissait. Mais je sais qu'il y a des discussions qui sont en cours au sein de la droite. Il penche en effet plus vers notre famille politique. Ce n'est pas un secret.

S'il devait venir, c'est pour être maire de Lyon ou président de la métropole ?


C'est à voir. Jean-Michel Aulas a envie de poser des marqueurs. Il aime sa ville comme énormément de Lyonnais. Ce sera des discussions qui seront faites. L'appel qu'on a fait la semaine dernière était en faveur de Pierre Oliver. Il est le candidat le plus naturel, le plus légitime. Il est président du groupe à l'hôtel de ville. Il a aussi cette connaissance de la gouvernance par le biais de la mairie du 2ème. Et par le travail qu'on fait en arrondissement et en mairie centrale.

Est-ce que le fait que Jean-Michel Aulas, en quelques tweets sur les travaux, arrive à générer plus d'écoute ou en tout cas de réaction que le boulot d'opposant que vous faites depuis 5 ans au conseil municipal ? Est-ce que ce n'est pas la preuve qu'il y a un déficit d'incarnation à droite ? Alors qu'il ne date pas que de ce mandat. Il date probablement de 20 ans. Est-ce que ça ne souligne pas ça ?


Évidemment, il y a un petit côté frustrant où on n'a pas la même force d'impact. Mais on n'est pas là pour se mettre en comparaison avec Jean-Michel Aulas. Jean-Michel Aulas a eu un succès extraordinaire par le biais de ses entreprises avec l'Olympique Lyonnais. Donc il a une force de notoriété qui est indéniable. Après, il faut savoir aussi ce que c'est qu'être conseiller municipal, maire de Lyon, conseiller d'arrondissement, adjoint. C'est un peu moins glamour que de faire une punchline ou un porte-voix. Quand vous êtes dans des commissions, dans un travail de fonds de dossier, c'est un peu moins glamour. C'est ça aussi la réalité du dossier. Je ne vais pas me comparer à Jean-Michel Aulas. Je n'ai pas cette prétention. Je suis ravi s'il arrive à avoir cette force de frappe pour dénoncer ce que nous on dénonce depuis 5 ans auprès du conseil municipal et contre Grégory Doucet, son exécutif.

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