Au mois d'août, Lyon Capitale vous propose de découvrir des lieux culturels parfois méconnus du grand public. Chaque samedi, retrouvez un musée de la Métropole de Lyon à visiter. Cette semaine, plongez dans les Archives municipales de la ville.
Sur la place des Archives, le bâtiment qui lui a donné son nom rassemble tous les documents municipaux publics depuis le XIVe siècle. Ce sont près de 17 kilomètres de témoignages du passé qui s'empilent sur les rayonnages. Les Archives municipales rouvrent le 6 septembre prochain leur exposition "Au service de la ville", qui reprend les liens entre l'Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Lyon et la commune.
Ouverte depuis mai dernier, la visite retrace l'histoire d'une institution qui a accompagné l'aménagement et l'architecture de Lyon. En 1700, la ville ne comprend pas d'université et le lieu de discussion entre les intellectuels et notables est tenu aux réunions privées. Ces derniers fondent la compagnie de "l'Académie" afin de réfléchir à des projets et idées. Quelques années plus tard, une deuxième institution similaire, l'Académie des Beaux-Arts, se forme et promeut la musique à travers Lyon. C'est de la fusion de ces deux organisations que naît l'Académie telle qu'on la connait à présent, organisatrice de conférences et d'autres évènements dans le Palais Saint-Jean (5e).
En 1320, les archives sont d'abord ambulantes, et tiennent dans un coffre. Les documents sont ensuite déplacés dans l'Hôtel de Ville, où ils demeurent jusqu'au XXe siècle. En 1934, elles aussi sont entreposées dans le Palais Saint-Jean, avant de déménager une dernière fois en 2005 derrière la Gare de Perrache. Tous ces déplacements mènent les archives dans l'ancien Hôtel des Postes. Dossiers, maquettes, affiches, croquis... tous les documents publics lyonnais depuis 700 ans y sont conservés.
Les liens inextricables de l'Académie et de la ville
Pendant longtemps, il fallait pour entrer à l'Académie être un homme, de "bonne moralité", catholique et âgé de plus de 25 ans. Une fois intégrés à l'institution, les membres intervenaient en lien avec la ville dans un grand nombre de domaines. Un système de concours était mis en place pour faire participer tous les citoyens et réunir le plus d'idées possibles afin d'améliorer une problématique donnée. Cela pouvait couvrir l'aménagement du territoire, la salubrité publique, les lettres et les arts, l'industrie...
Si tous les concours ne donnaient pas suite aux propositions, celles-ci étaient florissantes et parfois farfelues. En 1784, l'Académie demande comment assurer le contrôle d'un dirigeable ou d'une montgolfière, puisque les essais étaient à l'époque sans succès. L'un des participants a imaginé une machine en forme de poisson, afin que les nageoires commandent les directions.
Les Archives organisent sur le modèle de l'Académie un concours ouvert à tous les Lyonnais. Contrairement à ce qu'indique la vidéo mise en ligne, les envois de propositions sont possibles jusqu'au 30 septembre. Pour remporter une médaille de l'Académie gravée au nom du lauréat, il s'agit de trouver comment se déplacer à Lyon de la manière "la plus sûre, la plus efficace, la moins dispendieuse et la moins polluante". Les participations, anonymes, doivent être envoyées au Palais-Saint-Jean.
L'exposition a demandé la participation d'étudiants lyonnais. À l'école de Condé, plusieurs élèves ont restauré une oeuvre pour "Au service de la ville", et le Master audiovisuel de Lyon 2 a créé une série de vidéos sur des thèmes précis. On retrouve par exemple l'histoire des Académiciennes, longtemps laissées pour compte hors du cercle des intellectuels lyonnais. Clémence Sophie de Sermézy, célèbre sculptrice et élève de Jacques Chinard, est mise à l'honneur. On retrouve d'ailleurs son buste au centre du parcours, offert par l'artiste à l'Académie lors de son entrée en 1818.
Situé au 1, place des Archives 69002, l'exposition Au Service de la Ville est ouverte du mardi au samedi de 13h à 18h, avec des visites guidées les mardis à 13h et à 16h et les samedis à 14h30. L'entrée est gratuite pour tous. Plus d'informations sur le site des Archives municipales.
La réponse à la question, on la connaît déjà : le vélo.
Alors pourquoi poser une question aussi "tartes" et où les études passées donnent déjà la solution ?
Le concours avant, c'était lorsqu'on "ne savait pas" ! 😀
Mieux, les tramways T1/T2 s'arrêtent devant les Archives municipales, comme le T3 devant celles départementales !