Seul opérateur à avoir fait une offre, la SNCF pourrait se voir attribuer le marché des trains intercités Nantes-Lyon.
Malgré l'appel d'offres lancé par le gouvernement et ouvert à la concurrence, l'exploitation des trains intercités Nantes-Lyon et Nantes-Bordeaux devrait revenir à la SNCF. Et pour cause, l'entreprise est la seule à s'être positionnée et à avoir émis une offre pour remporter le lot, après les désistements d'Arriva, d'EuroTrail et de Transdev.
" Nous constatons que nous sommes les seuls à répondre, affirme Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF, au moment de s'adresser à la commission de l'aménagement du territoire du Sénat. Je ne vois pas pourquoi on serait pénalisés parce que d'autres ne se sont pas présentés. (...) Je souhaite que l'Etat aille jusqu'au bout de cette démarche et nous attribue le marché. "
Une concurrence à venir sur le marché des TER
En l'attente d'une réponse de la part du ministère des Transports, qui a lancé cette mise en concurrence en 2019 sous l'impulsion d'Elisabeth Borne, l'ancienne ministre en charge du secteur, le dirigeant de la SNCF a défendu sa position. " J'ai entendu parler d'appel offre infructueux ou de non suivi. Je le regretterais, a-t-il avoué aux membres de la commission. Je le regretterais parce que nous avons travaillé, nous avons dépensé 2 millions d'euros pour cet appel d'offres ", tandis que " des améliorations de service (et) des ajustements de prix à proposer " ont été établis par la SNCF.
Le ministère des Transports, qui souhaitait disposer d'un nouvel exploitant d'ici 2022, doit donc encore livrer son verdict qui sera, quoiqu'il arrive, très attendu. " J'espère qu'au terme de ce processus, nous pourrons constater que nous avons été en capacité de rentrer dans l'équation posée par l'Etat ", conclut Jean-Pierre Farandou.
La concurrence souhaitée par le ministère a été mise à mal par la crise sanitaire liée au Covid-19, qui a grandement pesé sur les finances des autres opérateurs. Dans l'incapacité de déposer une offre, ces derniers se sont tournés vers le marché des TER, afin de rivaliser avec la SNCF sur ce terrain-là.
Que le trajet soit le plus court possible, comme l'ex-turbotrain année 70 !
Nous vivons sur une drôle de planète économique ... On laisse au public ce qui ne gagne pas d'argent voire en perd ... et les opérateurs privés se gavent sur ce qui est rentable. On peut taper sur la SNCF ... mais j'avoue me sentir plus en sécurité dans un TER, un TGV, que dans les trains outre manche par exemple (qui sont privés) !