Pendant deux mois la présidente de l'université Lyon 2, Nathalie Dompnier aura été accusée de réprimer le mouvement étudiant pour les uns, et d'être trop complaisante pour les autres. Une position fragile, mais totalement assumée.
Lyon Capitale : Quel bilan tirez-vous de ces deux derniers mois à Lyon 2 ? Nathalie Dompnier : Le mouvement étudiant a débuté à Lyon 2 relativement tardivement par rapport à d’autres établissements français, comme Toulouse, Rennes ou Nanterre. Les modalités d’action ont beaucoup évolué en deux mois. Nous avons soutenu et soutenons toujours qu’il est tout à fait normal qu’il y ait des espaces de débats, de conférences, ou pour des projections, dans le cadre de la mobilisation. Car après tout, s’il y a un lieu où l’on peut discuter de la réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche, c’est bien à l’université ! Là où c’est devenu plus compliqué, c’est quand se sont développées des modalités d’actions qui n’étaient pas compatibles avec ce que l’université pouvait accueillir, à savoir les occupations nocturnes, les blocages de sites et d’examens. À partir de là, on ne pouvait plus être dans le même rapport avec les étudiants mobilisés. Nous avons essayé de faire entendre notre position en tant qu’institution d’enseignement supérieur et en tant qu’établissement recevant du public, mais visiblement nous n’avons pas réussi.Il vous reste 88 % de l'article à lire.
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