Lyon a du talent ! Et pour une fois on ne vous parle pas de chanteurs, de cuisiniers ou d’acrobates. Mercredi 29 avril, ce n’est pas The Voice, Top Chef ou La Nouvelle Star qui débarque à Lyon, mais la deuxième édition française de Ma thèse en 180 secondes. Avant cette grande soirée à l’université de Lyon, dont nous sommes partenaires, vous pourrez découvrir tous les jours en avant-première sur le site de Lyon Capitale l’un des 14 doctorants retenus pour la finale lyonnaise. Leur défi : ils ont 3 minutes pour vous rendre leurs travaux passionnants. Trois minutes pour que des intitulés a priori extrêmement ardus deviennent parfaitement clairs pour vous. Un seul d’entre eux sera retenu pour la finale nationale.
La candidate du jour : Nathalie Magne
Université Lyon 2
Doctorat d’économie
Intitulé de sa thèse : Analyse comparative de la qualité de l’emploi dans les coopératives de travailleurs et les entreprises classiques
Son parcours en 5 dates
2004 : Classe préparatoire BL (lettres et sciences sociales)
2007 : Entrée à l’ENS Lyon
2008 : Professeur de français à l’université d’Aberystwyth (Pays de Galles)
2010 : Master 2 à Buenos Aires
2012 : Début de la thèse à Lyon
L’objet de sa thèse en 3 lignes
Qu’est-ce qui change dans une entreprise quand les travailleurs prennent les décisions et se partagent les profits ? Les conditions de travail sont-elles plus confortables ou au contraire plus dures et plus stressantes ? Les inégalités de salaire sont-elles réduites par rapport aux chiffres toujours en hausse dans les entreprises classiques ? Et à quel point ? Les coopératives sont-elles plus réticentes à licencier en situation de crise ? Et comment font-elles alors les ajustements ?
Pourquoi avoir choisi ce thème ?
“Je crois que le niveau d’inégalité et l’obsession de l’accumulation individuelle du profit sont les deux grands maux de notre société. Or, une coopérative de travailleurs (Scop en France) est une entreprise dans laquelle la maximisation du profit passe au second plan, pour laisser la place à des enjeux tels que la participation démocratique aux décisions stratégiques (une personne = une voix), l’égalité des rémunérations et des responsabilités (en moyenne, les écarts de salaire sont plus faibles et la hiérarchie plus plate que dans les entreprises classiques), la pérennité du projet (au moins 16 % du bénéfice doit être réinvesti chaque année dans des réserves impartageables même en cas de faillite de l’entreprise). Comment ne pas être fasciné par un tel programme ?”
Pourquoi souhaitiez-vous participer au concours “Ma thèse en 180 secondes” ?
“Pour parler à tout le monde des coopératives ! Le format de la thèse, même si je suis convaincue de son utilité sociale, paraît parfois stérile et égocentrique. Le côté ludique et non prétentieux de ce concours apporte une bonne bouffée d’air frais.”