Ils étaient porteurs de cagoules et d'armes. Ils venaient au contact de militants d'extrême droite qui commémoraient le décès d'un des leurs, en 1994.
24 personnes ont été placées en garde à vue ce jeudi soir, en marge du rassemblement de l'extrême droite commémorant le décès de Sébastien Deyzieu, militant nationaliste mort en 1994 alors que la police s'apprêtait à l'interpeller. L'occasion pour Alexandre Gabriac et ses émules de protester contre "la répression policière" dont ils s'estiment victimes.
Le rendez-vous qui se tenait place Lyautet (Lyon 6e) était déclaré en préfecture et autorisé. Ne l'était pas en revanche la contre-manifestation : à 20 heures, les forces de l'ordre ont arrêté un groupe d'éléments "puissamment équipés", selon la sûreté départementale, à l'angle de la rue Molière et de la place Lyautet. "Ils avaient des cagoules, des manches de pioche, des manches de balai", indique un enquêteur.
Article mis à jour à 20h : Une information judiciaire a été ouverte ce vendredi. Six personnes seront déférées au Parquet ce samedi, d'autres seront entendus plus tard. Agés de 20 à 25 ans, ces activistes appartenant selon la police à l'extrême gauche "étaient lourdement armés, avec des manches, des casques et des piles qui auraient pu servir de projectiles".
A Lyon, les fascistes adorateurs de Mussolini et Franco peuvent occuper l'espace public avec la bénédiction et la protection des services de l'Etat, en dépit de la multiplication des actes de violence qui leur sont attribués depuis plusieurs mois. En revanche, les personnes qui ne se satisfont pas de cet état de fait et décident d'organiser la riposte antifasciste sont traitées comme des délinquants. Décidément, Lyon commence vraiment à devenir une ville malsaine...
Selim, On ne va pas contrer une manifestation calme en étant 'lourdement armés', traiter ces manifestants d 'adorateurs de Mussolini et Franco est une erreur, en fait ce que je ressens est que c'est tout votre discours qui prend l'eau et que votre crédibilité chute dans l'opinion..
Les organisateurs de ce rassemblement, A. Gabriac et Y. Benedetti se sont rendus à plusieurs reprises en Espagne et en Italie commémorer la mort des dirigeants fascistes des années 30 J.A. Primo de Rivera et B. Mussolini. Ils arborent la croix celtique et le faisceau, des symboles fascistes. Ils sont en contact avec la Phalange espagnole et les néofascistes italiens. Ils se réfèrent régulièrement au 6 février 1936 et aux ligues fascistes. Politiquement, ce sont des fascistes revendiqués.
Je trouve très inquiétant que les journalistes s'acharnent à traiter ces individus, qui ne font pas mystère de leur utilisation de la violence comme arme politique, à l'instar de leurs camarades assumés de l'Aube Dorée en Grèce, comme une formation politique d'opposition 'classique'. Cela relève a minima d'une paresse intellectuelle flagrante et d'un sensationnalisme cynique particulièrement révoltant en cette période de crise économique et politique.
hier soir, M6 a diffusé un bon reportage pour comprendre à quel point Gabriac et ses sbires sont tarés: http://www.m6replay.fr/#/enquete-exclusive/11290862-hooligans-et-extremistes-jeunes-violents-en-europe