Le projet de couverture du périphérique à Cusset, à Villeurbanne @ visuel de Franck Gambini
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Nature en ville et reconquête des berges : un phénomène urbain mondial

Depuis une vingtaine d’années, la plupart des grandes villes mondiales tentent de recréer un lien avec leurs cours d’eau et de se verdir.

Au jeu des différences entre la rive gauche et la rive droite du Rhône, c’est la place laissée à la végétation qui frappe les esprits. L’idée de base reste la même : donner un espace à vivre aux habitants conquis sur le bitume et la voiture. Le phénomène est mondial et en forte progression depuis une vingtaine d’années. Lyon a fait partie des précurseurs, copié ensuite par Paris et Bordeaux en France. Le projet des écologistes s’inscrit donc dans une veine assez classique sur les intentions, mais se singularise par les 1 200 arbres qui seront plantés et un parti pris assumé au profit des modes doux de déplacement au détriment de la voiture. “On aurait pu attendre de leur part quelque chose qui sorte de l’orthodoxie de la végétalisation en ville. Ce type de projet, on le trouve ailleurs en Europe ou en France. Ils enlèvent du bitume et des voitures et mettent des arbres à la place. C’est un peu ce que nous avons sur l’avenue Garibaldi. Avec les berges du Rhône, nous tournions le dos à trois décennies d’espaces publics dédiés à la voiture”, rappelle Michel Le Faou. L’exemple avait été copié. L’avenir dira si la rive droite du Rhône deviendra, elle aussi, prescriptive. Ce rayonnement-là, les écologistes ne le renieraient pas.

Des immeubles végétalisés à Milan

Pour végétaliser la ville, l’architecte italien Stefano Boeri s’est attaqué au symbole des mégalopoles : les gratte-ciel. Son expérience de tours avec 20 000 arbres et plantes à Milan a fait des petits. Il l’a exportée en Chine pour un succès très mitigé. Des immeubles d’habitations végétalisés ont été abandonnés en raison d’une trop grande présence d’insectes, et notamment de moustiques, rendant les logements invivables. “Augmenter les forêts et les arbres dans les villes au niveau mondial peut aider à absorber plus de CO2, permettre de réduire la pollution et les effets d’îlots de chaleur urbains”, glissait l’architecte Stefano Boeri à Lyon Capitale il y a quelques années.

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