En novembre 2022, la nécropole de Chasselay a, de nouveau, fait parler d’elle. Mediapart a dénoncé les recherches effectuées pour l’installation de deux plaques commémoratives. Retour sur la polémique avec Julien Fargettas, l’historien chargé de ces recherches.
L’historienne Armelle Mabon, spécialiste des tirailleurs sénégalais, a remis en question dans un article de Mediapart le travail effectué au cimetière de Chasselay. Pour rappel, deux plaques commémoratives à la mémoire de 25 tirailleurs sénégalais y ont été inaugurées en janvier 2022 par la ministre Geneviève Darrieussecq. Au sein de cette nécropole, 198 soldats africains morts pour la France durant la Seconde Guerre Mondiale sont enterrés. Parmi les différentes stèles, certaines portent la mention "inconnu", le corps n’ayant pas pu être identifié à l’époque.
Armelle Mabon a d’abord dénoncé le fait qu’aucune recherche génétique n’avait été conduite pour s’assurer que les noms des personnes mentionnées sur les plaques sont réellement enterrés dans le cimetière. Julien Fargettas, directeur du service départemental de la Loire de l’office national des anciens combattants et victimes de guerre revient sur les propos de l’historienne. Lui aussi est spécialisé dans le traitement historique des tirailleurs sénégalais et il a mené les recherches pour retrouver les 25 noms inscrits sur les plaques.
Pourquoi installer de telles plaques ?
C’est une demande venant d’une famille ayant un ancêtre enterré dans la métropole qui a lancé la dynamique. Cette dernière est entrée en contact avec Julien Fargettas pour que le nom d’un soldat apparaisse sur sa stèle. Jusqu’alors il était mentionné comme "inconnu". Les recherches ont donc débuté et se sont élargies au fur et à mesure que des éléments étaient retrouvés. Finalement, ce sont 25 noms qui sont réapparus. Problème, comment savoir sur quelle stèle inscrire ces noms ? La solution trouvée a donc été d’installer les deux plaques au sein de la nécropole.
En parallèle de tout cela, des photos sont apparues entre 2019 et 2020. Des images qui vont à l’encontre de la thèse première des historiens. En effet, ces derniers pensaient jusqu’à présent que le massacre de Chasselay avait été perpétré par un détachement SS. Cependant, les récentes découvertes semblent montrer que le crime aurait été commis par des soldats de la Wehrmacht.
Quelle méthode pour une telle entreprise ?
La méprise et le débat partent, au départ, d’une erreur dans le communiqué de presse du secrétariat d’État chargé des anciens combattants. Dans ce dernier, des recherches génétiques étaient mentionnées. Julien Fargettas a alors immédiatement démenti l’information. Il explique "de tels relevés n’ont pas été pratiqués en France depuis 1930. Les exhumations sont formellement interdites par la loi, ce qui rend les recherches génétiques impossibles."
"De tels relevés n’ont pas été pratiqués en France depuis 1930", explique Julien Fargettas
À cela, l’historienne Armelle Mabon prend l’exemple des cimetières australiens, américains ou britanniques dans lesquels ces recherches ont été effectuées. "Dans ces cimetières, c’est possible pour une raison simple. Bien qu’ils soient sur le territoire français, les nécropoles appartiennent à leurs nations respectives. C’est donc la loi de leurs pays qui s’applique", précise Julien Fargettas.
Pour retrouver les 25 noms inscrits sur les plaques commémoratives, un lourd travail de documentation et de recoupement a été effectué. "Nous avons regroupé toutes les archives présentes sur la zone : plaques d’identité, correspondances et papiers en tous genres. Par la suite, tout cela a été recoupé et vérifié", explique l’historien.
"Tout cela a été recoupé et vérifié", assure l'historien.
Armelle Mabon et Julien Fargettas sont deux historiens passionnés par l’histoire des tirailleurs sénégalais. Ce n’est pas la première fois qu’ils s’écharpent à propos de ce sujet. Cette rivalité entre spécialistes n’est pas terminée. Dans certains cas, c’est même cette dernière qui fait avancer les choses pour atteindre la vérité.
Oradour sur Glane , l’œuvre de la division "das Reich". le 10 juin 1944.
commentaires au lendemain du massacre:
""les allemands se distinguent des autres peuples par un gout délirant de la torture,de la mort et du sang, "" (réf "vision d'épouvante ""page132.)
c'est loin d'être un cas isolé dans leur retraite ils ont semés la mort partout dans le monde.
Et si par respect de ces hommes, ***perpétré par un détachement SS.,,, mais le crime aurait été commis par des soldats de la Wehrmacht.*** Qu'importe des 1945 plus beaucoup se vantait d'avoir appartenu à la SS. sauf en petit comité Alors laissez les reposer en paix.
Bonjour,
Julien Fargettas se trompe quand il écrit : ""De tels relevés n’ont pas été pratiqués en France depuis 1930". Pour preuve cet article publié le 18/02/2018 sur France3 --> Le sergent Fournier, premier Poilu de Verdun identifié grâce à son ADN, va être inhumé
Extrait : Des analyses génétiques, autorisées par le ministère de la Défense, confirment le lien de parenté entre le sergent Fournier, Robert Allard et Claudia Palluat-Montel. "C'est la première fois qu'on identifie par son ADN un soldat français de la guerre 14-18", souligne le docteur Frémont.
De plus Julien Fargettas ne donne aucune preuve acceédtant que les exhumations sont interdites en France.