Avant le cardinal Barbarin, deux membres du clergé avaient déjà été condamnés pour non-dénonciation d’agression sexuelle sur mineur. Ils n’avaient pas fait appel de ces décisions.
Le cardinal Barbarin a été condamné, ce jeudi matin à Lyon, à six mois de prison avec sursis pour non-dénonciation d'agression sexuelle sur mineur de 15 ans. Ses avocats ont déjà fait savoir qu'ils feraient appel. Si cette volonté était confirmée, ce serait une première en France.
Avant le cardinal Barbarin, deux membres du clergé avaient déjà été condamnés par les tribunaux. Renonçant à chaque fois à faire appel. En 2001, monseigneur Pierre Pican, évêque de Bayeux-Lisieux, était condamné à trois mois de prison avec sursis pour non-dénonciation. Il avait renoncé à faire appel “dans une volonté d’apaisement”.
Fin 2018, André Fort, ex-évêque d'Orléans, avait été condamné à huit mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé un prêtre pédophile. Lui non plus n'a pas fait appel de cette décision.
Les avocats du cardinal Barbarin ont dix jours pour interjeter appel.
À la sortie du tribunal, certains s’interrogeaient également sur une éventuelle réaction du pape (lire : “Le pape doit défroquer le cardinal Barbarin”).