Grégory doucet
Grégory Doucet, maire de Lyon. (@NC)

"Nos députés ont autre chose à faire que de s'occuper" du mode de scrutin à Lyon, estime Grégory Doucet 

Invité de France Info ce samedi 15 mars, Grégory Doucet est revenu sur la proposition de loi visant à modifier le mode de scrutin de Paris, Lyon et Marseille, estimant que "les députés ont autre chose à faire que de s’occuper de cette question qui n’est pas fondamentale."

Alors que les différents partis sont d’ores et déjà au travail pour les élections municipales de 2026, la proposition de loi du Premier ministre, François Bayrou, visant à modifier le mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille (la loi dite PLM a été votée en 1982 appliquant un mode de scrutin spécifique aux trois plus grandes villes de France : Ndlr) pourrait bien rebattre les cartes. 

Le projet porté par les députés macronistes vise à organiser deux scrutins distincts pour permettre aux habitants d'élire plus directement les maires d'arrondissements et le maire de la ville, comme dans l'ensemble des villes françaises. Dans le détail, si cette proposition de loi était votée, cela signifierait d’organiser trois scrutins simultanément, l’élection métropolitaine se déroulant dans le même temps. Aujourd'hui, les élections municipales de ces trois villes se déroulent en deux temps : elles se passent au scrutin de liste proportionnel à deux tours avec une prime majoritaire. Chaque arrondissement élit ensuite un conseil propre qui désignera le maire d'arrondissement. 

Lire aussi : Ce que changerait la réforme du mode de scrutin à Lyon

"À un an des élections, je ne trouve pas ça sérieux"

Invité chez nos confrères de France Info ce samedi 15 mars, le maire de Lyon, Grégory Doucet (EELV) a, une nouvelle fois, exprimé ses doutes quant à cette proposition de loi. "Je crois que, fondamentalement, nos députés ont vraiment autre chose à faire que de s’occuper de cette question qui n’est pas fondamentale", a ainsi déclaré l’édile lyonnais. Et d’ajouter : "Jamais personne ne m’a interpellé sur ce sujet, alors que les attentes des Françaises et de Français sont que l’on s’occupe de leur quotidien, des questions qui les préoccupent vraiment." Paradoxalement, selon un sondage Ifop-Fiducial réalisé pour Lyon Capitale en février, 81 % des interrogés se disent favorables à un changement du mode de scrutin.

Grégory Doucet estime par ailleurs que les raisons évoquées pour engager ce changement de loi seraient avant tout "électorales, je dirais même électoralistes", déplore encore l’édile. Et s’il assure toutefois ne pas être "opposé" à la question, il estime que "les choses sont descendues comme ça, d’un seul coup, et il fallait traiter ce sujet très rapidement." Et de conclure : "Moi je suis prêt à ouvrir un débat global (…). Là, on rentre par le petit bout de la lorgnette, on précipite les choses, on veut passer vite. À un an des élections je ne trouve pas ça sérieux."

Lire aussi :

Laisser un commentaire

réseaux sociaux
X Facebook youtube Linkedin Instagram Tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut