meeting nouveau front populaire lyon
Meeting du Nouveau front populaire à Lyon. (@NC)

"Nous serions la menace ? Nous sommes la boussole": à Lyon, la gauche défend un programme "sérieux"

Les quatre candidats du Nouveau front populaire pour les élections législatives anticipées à Lyon étaient en meeting ce mercredi soir.

Sans être une démonstration de force, le meeting organisé ce mercredi soir par les quatre candidats du Nouveau front populaire dans les circonscriptions lyonnaises, a permis de réaffirmer le principal enseignement des élections européennes : la gauche est bien la force politique majeure à Lyon. Quand les candidats Rassemblement national, quasi-tous inconnus des électeurs, évitent les débats et réduisent à peau de chagrin leurs prises de paroles, et que les candidats de la majorité tractent sans coup d'éclat sur les marchés, la gauche enchaîne réunions publiques et meeting sur l'ensemble du territoire.

Un programme "chiffré" pour retrouver de "la joie"

Sous un soleil de plomb ce mercredi soir sur une place Jean-Jaurès presque comble, Anais Belouassa-Cherifi, candidate LFI de la 1ère circonscription, Boris Tavernier, candidat écologiste de la 2e, Marie-Charlotte Garin, députée sortante et candidate écologiste de la 3e, et Sandrine Runel, candidate PS de la 4e, ont échangé avec leurs militants, avant des prises de parole centrées sur la lutte contre l'extrême droite, tout en s'employant à démontrer le caractère "sérieux et chiffré" de leur programme.

Quelles chances dans chaque circonscriptions ?
. 1ère :
Si elle devrait sans surprise arriver en tête au 1er tour, la candidate LFI pourrait subir un barrage au second tour, et le candidat Renaissance être réélu, comme en 2022, grâce aux voix des électeurs de droite et d'extrême droite.
. 2e : Le candidat écologiste devrait s'en sortir sans problème dans cette circonscription acquise à la gauche.
. 3e : Députée sortante, Marie-Charlotte Garin devrait être réélue sans difficulté dans une circonscription ancrée à gauche. Elle jouit par ailleurs d'un bilan favorable sur les questions de droits des femmes et d'écologie.
. 4e : La candidate PS Sandrine Runel devra faire tomber la député macroniste sortante dans l'une des circonscriptions les moins à gauche de Lyon. L'espoir lui est permis mais rien n'est acquis.

Pour cela, ils avaient convié l'économiste Michaël Zemmour, dont le travail d'analyse de la réforme des retraites d'Emmanuel Macron a été largement salué. Il s'est ainsi attaché à tenter de rendre crédible la proposition du Nouveau front populaire d'augmenter le SMIC à 1 600 €. Une mesure qui selon lui, "pourrait se faire en trois temps", pour "redonner un dynamisme au salaire dans le pays", tout en assurant que les entreprises incapables d'absorber une telle hausse pourraient être aidées par l'Etat. L'économiste a par ailleurs appelé à abroger la réforme des retraites le plus rapidement possible. "Tout n'est pas parfait dans ce programme, il doit encore être travaillé, mais on est les seuls à en avoir un", a-t-il lancé.

"La priorité des Français n'est pas l'immigration, c'est le pouvoir d'achat"

"On sent une vraie dynamique, après les européennes, on est repartis immédiatement, et on ne s'attendait pas à une telle mobilisation", explique Sophia Popoff, adjointe écologiste à la Ville de Lyon. "Si on continue d'expliquer notre programme, de montrer que la joie est de notre côté, on va y arriver", abonde Marie-Charlotte Garin. Et d'ajouter : "Nous serions la menace, nous les écoterroristes, les féminazis, les khmer verts ? Nous sommes la boussole."

"On y croit, franchement il faut aller chercher le maximum de députés, être dans l'unité et dans une volonté d'aller convaincre pour rendre le rapport de force le moins favorable possible au RN à l'Assemblée", lance Emma, la vingtaine, venue assister au meeting avec des amies. "Ils portent l'espoir, tout n'est pas parfait dans leur programme ni dans leur alliance, mais on a envie de se réveiller le 8 juillet avec la gauche en majorité", poursuit Lucille.

Services publiques, pouvoir d'achat, écologie, féminisme, les candidats de gauche tentent d'imprimer leurs thématiques dans une campagne menée à toute vitesse. "La priorité des Français n'est pas l'immigration, c'est le pouvoir d'achat", considère Anais Belouassa-Cherifi, qui invoque le blocage des prix de l'énergie et des produits de première nécessité. "Nous ne serons pas cette génération qui ouvrira les portes à l'extrême droite. Nous l'avons vu aux européennes, la gauche rassemblée est majoritaire dans ce pays", insiste Sandrine Runel.

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