Ce lundi, le Grand Lyon votera la construction d’un nouvel appontement à la Confluence, au pied du musée. L’ambition : faire de Lyon une ville de départ et de fin de croisière et pas seulement une halte. D’ici à 2018, 1 500 escales fluviales devraient être effectuées dans notre ville.
Un nouvel appontement pour accueillir les paquebots de croisière devrait bientôt voir le jour à la Confluence, sur la rive droite du Rhône, juste au niveau du musée. Un site jugé “emblématique”, choisi pour sa “capacité à desservir le musée et sa proximité avec les transports en commun”.
Cet équipement, dont la construction devrait être votée ce lundi après-midi à l’occasion du conseil communautaire, a vocation à accueillir simultanément deux paquebots fluviaux, soit environ 380 passagers. “Avec la possibilité de débarquer leurs passagers au plus près du musée, les opérateurs lyonnais pourront désormais proposer de nouveaux produits combinant bateau et accès au musée”, espère le Grand Lyon.
Mais ce nouveau ponton ne servira pas qu’aux paquebots. La communauté urbaine estime en effet qu’il pourrait représenter une voie d’accès par l’eau au musée des Confluences, via un bateau de promenade ou une navette fluviale pour 80 à 150 passagers.
130 000 touristes
Après la livraison en avril 2014 d’un appontement quai Rambaud, sur la Saône, ce nouveau site à la Confluence permettra de disposer de 10 places en centre-ville pour accueillir les bateaux de croisières fluviales. Des équipements qui n’ont rien de superflu, puisque Lyon tente de renforcer son offre d’accueil pour les croisiéristes. Son objectif : multiplier par deux les retombées économiques touristiques en faisant de Lyon non pas une simple escale mais une ville de départ et de fin de croisière et la positionner comme une grande destination fluviale européenne.
Il faut dire que ce type de tourisme prend plutôt bien dans notre agglomération. En dix ans, l’activité des paquebots de croisière s’est fortement développée sur le Rhône et la Saône. Si, en 1998, 4 bateaux seulement faisaient escale à Lyon, ils sont aujourd’hui 24 à y marquer une halte et à drainer plus de 100 000 croisiéristes.
D’ici à 2018, une trentaine de paquebots sont attendus sur le bassin, pour 130 000 touristes et 1 500 escales annuelles.
16 millions d’euros en 2014
Et ce tourisme rapporte. Sur l’année 2010, les retombées directes (redevances, taxes, achats de fournitures services et travaux d’entretien) sont estimées à 6 millions d’euros et les indirectes, liées aux consommation des touristes et du personnel de bord, à 4,6 millions. Soit 10,6 millions d’euros en tout. Un montant qui devrait atteindre 16 millions en 2014.
L’investissement pour cette nouvelle passerelle s’élève à 1,5 million d’euros, dont l’État, le conseil régional et le Grand Lyon prendront chacun 250 000 euros à leur charge. Voies Navigables de France paiera les 750 000 euros restants. C’est également VNF qui percevra les taxes d’accostage. En effet, l’emplacement choisi appartient au domaine public et se situe en dehors de la concession fluviale dont bénéficie le Grand Lyon.
La mise en service de l’appontement est prévue au premier semestre 2016.
sauf que les croisièristes internationaux vivent en autarcie sur leur paquebot et leurs dépenses sur le sol lyonnais sont minimes ! Alors les retombées sont à revoir à la lumière des réalités.