Des nouveaux-nés de 5 et 11 jours dorment à la rue à Lyon, faute de solution d'hébergement. Des députés du Rhône ont envoyé une lettre à plusieurs ministres pour les alerter de la situation.
Sept députés du Rhône (Gabriel AMARD, Idir BOUMERTIT, Marie-Charlotte GARIN, Abdelkader LAHMAR, Sandrine RUNEL, Boris TAVERNIER et Anaïs BELOUASSA-CHERIFI) ont envoyé une lettre à plusieurs ministres dont Sarah El Haïry, la ministre chargée de l'Enfance, afin de les alerter sur la "situation systématique de remise à la rue des mères avec nouveaux-nés depuis la fin de la prise en charge par la Métropole de Lyon". Depuis cet été, la collectivité territoriale, en raison d'une “situation budgétaire contrainte”, ne prend plus en charge de nouvelles nuitées d’hôtel pour les publics sans-abris qu’elle accompagne, dont des femmes isolées avec enfants de moins de trois ans.
Dans une lettre ouverte publiée sur le réseau social Linkedin, la directrice opérationnelle du SAMU social, Maud Bigot, déplore une situation alarmante : le vendredi 16 août, un nourrisson de 11 jours a été laissé à la rue à Lyon. Le lundi suivant, c'est un autre nouveau né de 5 jours qui se retrouve sans toit.
Mesures d'urgence, remise à l'abri
"La remise à la rue de nouveaux-nés est la conséquence tragique et directe de la politique gouvernementale actuelle", dénoncent les députés du Rhône dans une lettre adressée aux ministres. Et d'ajouter "Aucune décision budgétaire ne devrait être portée contre la dignité humaine et l'humanité élémentaire du droit à avoir un toit." Concrètement, les élus demandent de "mettre à l’abri les familles avec enfants de moins d’un an, en réquisitionnant les logements vacants et en octroyant à la Métropole de Lyon les moyens de mettre en place les mesures d’urgence exceptionnelles nécessaires à la prise en charge des publics dont elle a la responsabilité".
En juillet dernier, les équipes médicales mobiles et les travailleurs sociaux se sont réunis devant la Métropole de Lyon. Deux personnes du collectif hébergement en danger et trois membres représentant les équipes mobiles en santé ont été reçus par Antoine Dullin, conseiller social et Solidarité de Bruno Bernard et Lucie Vacher, vice-présidente déléguée à l'Enfance la Famille et la Jeunesse. Après concertation avec les élus de la Métropole, les professionnels de santé et travailleurs sociaux se disent “déçus”. “La Métropole remet la faute sur l’Etat”, ont rapporté les collectifs.
"Une ligne rouge a été franchie. On atteint un niveau d'humanité incroyable.”, avait alors déjà déploré la présidente de la Fédération des Samu sociaux. Au début de l'été, 361 enfants dormaient à la rue dans l'agglomération, dont 19 bébés.
La situation est triste mais comme les moyens de ne sont pas infinis, il faut un arbitrage entre les "mineurs" isolés, les demandeurs d'asile, …
Même la plus grande générosité n'a pas de poches sans fond.
Perso, je donnerais la priorité aux étudiants qui vivent sous le seuil de pauvreté.