Nouvel incident au Tricastin: la série noire continue

Hier matin, une centaine de salariés a été "légèrement" contaminée par de la poussière radioactive contenant notamment du cobalt 58 (classé comme 'cancérogène possible' par le Centre international de recherche sur le cancer).
Cet incident est dû à un problème de ventilation au cours d'une opération de maintenance d'un réacteur éteint, lors duquel un tuyau s'est ouvert et a laissé s'échapper les particules. L'Autorité de Sûreté Nucléaire a provisoirement classé cette anomalie au niveau 0 de l'échelle INES (allant de 0 à 7), et parle d'un "fait sans gravité".
L'Autorité de surveillance attend néanmoins les explications d'EDF, responsable du réacteur nème4 mis en cause, sur l'origine de ce dégagement radioactif. Un avis sera publié dans la journée, procédure inhabituelle pour les incidents classés au niveau 0 de l'échelle, mais que l'ASN justifie par le "contexte" actuel.
En effet, l'incident s'ajoute aux deux autres survenus dans la région ces deux dernières semaines. L'association CRIIRAD s'inquiète, tandis que, dans un communiqué, le réseau "Sortir du Nucléaire" demande "d'urgence" un débat national sur les dangers du nucléaire et rappelle que la Commission Internationale de Radioprotection (CIPR) a admis que "toute dose de rayonnement comporte un risque cancérigène et génétique".

En moyenne, 800 incidents de niveau 0 sont comptabilisés chaque année, et environ 150 impliquent des êtres humains.

Solène Quennehen

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