Ce mercredi matin, de nouvelles évacuations de terrains occupés par des Roms, dans 3 communes du Grand Lyon, on jeté un peu plus d'huile sur le feu d'une politique massive d'expulsions dans le Rhône, et ce en moins de 10 jours.
Ce mercredi 21 septembre à Villeurbanne, rue Pottier, une centaine de Roms ont été évacués, pendant qu'à St-Fons et Vénissieux, une quarantaine de personnes, prévenues, ont pu quitter les lieux avant l'arrivée des forces de l'ordre. La préfecture du Rhône, qui ne souhaite pas communiquer sur le sujet, ne dément pas. Trois nouvelles expulsions qui viennent s'ajouter à la longue liste d'évacuations de ce derniers jours.
Le 20 septembre, 150 Roumains ont été expulsés de l'aéroport Saint-Exupéry par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFI). Le 15 septembre, deux opérations des forces de l'ordre à St-Fons ont fait suite à une évacuation de 140 Roms le 13 septembre à Gerland, rue Marcel-Mérieux.
Suite à ce opérations, la préfecture a tenu à envoyer un communiqué de presse pour rappeler que "ces opérations d'évacuation devaient être réalisées en application de deux ordonnances du tribunal de grande instance de Lyon en date du 6 juin 2011 et référé du 26 juillet 2011, ordonnant l’expulsion sans délai des occupants sans droit ni titre des terrains considérés et à la demande des propriétaires qui avaient requis le concours de la force publique."
"C'est la première année que je vois ça", s'insurge Gilberte Renard, du collectif Classes, qui s'occupe de la scolarisation des Roms. "La situation est inadmissible. Les Roms sont traqués de manière inhumaine, sans manger, ni dormir, parfois pendant deux jours !", ajoute, remontée, Gilberte Renard.
Les associations proposent d'organiser une table ronde en préfecture avec les maires et les associations pour débattre autour la problématique des Roms. Mais pour la préfecture, cette table ronde "n'est pas à l'ordre du jour".