Université Lyon 2
L’Université Lyon 2 (Photo Hadrien Jame)

Occupé depuis deux jours, le campus de l'université Lyon 2 évacué mercredi matin

Depuis le lundi 14 octobre, le campus des berges du Rhône de l'université Lyon 2 était occupé par le collectif des "sans-fac". Les forces de l'ordre ont procédé à son évacuation mercredi matin.

Après deux journées d'occupation, le collectif des "sans-fac" a été évacué ce mercredi 16 octobre, au matin, de l'université Lyon 2. Le collectif occupait, depuis lundi soir, la cour centrale du campus des berges du Rhône, demandant l'intégration de vingt-sept étudiants de l'université refusés en licence et master.

Ce groupe d'une vingtaine de militants de l'Unef, syndicat étudiant de gauche qui a réagi à l'expulsion (voir encadré), soutenus par la France Insoumise notamment, avait installé des tentes au sein même de l'université. Mardi 15 octobre, des étudiants membre de l'UNI Lyon, syndicat de droite, avait décidé de distribuer des tracs devant la faculté pour dénoncer "la zadisation et la bordélisation" de la faculté Lyon 2.

Des tensions entre étudiants

Une distribution qui avait provoqué des tensions entre les deux groupes d'étudiants. Des individus, pour la plupart masqués et se revendiquant "antifas", avaient repoussé les militants de l'Uni ,comme le rapporte nos confrères du Progrès. Des coups auraient été échangés et une plainte déposée de la part de l'Uni Lyon.

Mercredi matin, la direction de l'université a donc pris la décision de faire évacuer le campus. "Malgré de nombreuses discussions entre la présidence et les membres du collectif, un examen attentif des dossiers présentés et la formulation de propositions concrètes, les occupants ont refusé de lever le campement" explique-t-elle dans un communiqué. L'évacuation qui a eu lieu mercredi 16 octobre, peu après 7 heures, s'est faite dans le calme. Une grosse dizaine d'étudiants étaient encore présents sur les lieux au moment de l'arrivée des forces de l'ordre, explique la préfecture à Lyon Capitale.

Evoquant plusieurs rencontres organisées entre la présidence et une délégation du collectif des "sans-facs", la direction de l'université Lyon 2 estime qu'elle "ne peut pas accepter de procéder à des inscriptions sous la pression, sans avis pédagogique et en toute iniquité vis-à-vis des nombreux étudiantes et étudiants sur liste d’attente."

"L’université appelle au retour à un dialogue serein et s’engage à poursuivre l’examen de chaque dossier individuel" conclut-elle dans son communiqué.

L'Unef dénonce "la répression"
Quelques heures après l'évacuation par la police du campus de Lyon 2, l'Unef, syndicat étudiant mobilisé au sein du collectif des "sans-fac" a réagi à travers un communiqué. Le syndicat de gauche dénonce "une situation plus alarmante que jamais" pour les étudiants qui n'ont pas été acceptés à l'université. "La sélection à l’université s’intensifie, en grande partie en raison des politiques gouvernementales de sous-investissement. Cela se traduit par un nombre d'inscriptions limité dans de nombreuses universités" explique le syndicat qui avance les chiffres de 295 000 jeunes se retrouvant sans place en licence et 34 000 pour les masters.

"Le syndicat a mené plusieurs discussions avec la présidente de l’université Lyon 2. Malheureusement, ces discussions n’ont abouti à aucune solution concrète, la présidence n’ayant démontré aucune volonté de trouver des solutions viables pour les “sans facs"" poursuit l'Unef qui demande toujours "l'inscription immédiate des étudiants".

L'Unef explique qu'au cours de l'évacuation ce mercredi matin, les étudiants mobilisés auraient subi des fouilles au corps ainsi qu'un contrôle de leurs pièces d'identité. "L’UNEF dénonce la répression qu’on subit les étudiant.e.s mobilisé.e.s" conclut le communiqué.

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