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Photo d’illustration © Tim Douet

Octogénaire défenestré à Lyon : la piste antisémite explorée

Le 17 mai dernier, un octogénaire, probablement poussé dans le vide par son voisin, est décédé à Lyon. L'enquête a été élargie pour déterminer si les faits relèvent d'un caractère antisémite.

Probablement poussé dans le vide par son voisin, un homme âgé de 89 ans avait été découvert sans vie le 17 mai dernier au bas de son immeuble, dans le 9e arrondissement de Lyon. L'enquête a été élargie vendredi pour déterminer si les faits relèvent d'un caractère antisémite, a annoncé à l'AFP le procureur de Lyon, Nicolas Jacquet.

" À la suite d’éléments recueillis sur les réseaux sociaux et qui viennent d’être portés à la connaissance du parquet, ce dernier a décidé d’élargir la saisine des juges d’instruction à la circonstance aggravante d’acte commis à raison de l’appartenance de la victime à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ", a précisé le procureur à l'AFP.

Poussé du 17ème étage

La victime fréquentait régulièrement son voisin, un homme de 51 ans. Il est soupçonné d'avoir poussé le vieil homme depuis le 17e étage après une dispute. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire.

" Une information judiciaire avait été initialement ouverte du chef d’homicide volontaire ", les premières investigations n'ayant pas conduit " à retenir de caractère antisémite dans le passage à l’acte ", a rappelé Nicolas Jacquet à l'AFP.

La piste antisémite explorée

Mais, désormais, " l’information judiciaire se poursuit du chef d’homicide volontaire à raison de l’appartenance de la victime à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ", a ajouté le procureur.

Le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) avait déjà annoncé dimanche dans un communiqué son intention de se constituer partie civile dans cette affaire.

" Le BNVCA ne peut se résoudre dans un contexte de hausse de l'antisémitisme qu'un acte d'une telle barbarie ne soit pas étudié avec l'attention requise, notamment celle du contexte dans lequel évoluait le voisin ", a écrit l'association, en rappelant la " similarité " de cette affaire avec celle de Sarah Halimi, sexagénaire juive tuée et défenestrée en 2017 à Paris. Son meurtrier avait été considéré comme irresponsable pénalement.

Des propos antisémites sur Twitter

Gilles-William Goldnadel, avocat et chroniqueur au Figaro et sur CNews, chaîne que le meurtrier présumé de l'octogénaire lyonnais commentait régulièrement sur Twitter, a indiqué mercredi sur le réseau social que le suspect lui avait précédemment " rappelé (ses) origines ".

" Il n'est plus question de nous refaire le coup du déséquilibré. Il est désormais temps que la vérité antisémite ne soit plus cachée ", a-t-il estimé.

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