OctoGones
@Daedaloom // OctoGônes 2014

OctoGones : le marathon des gamers

Ce week-end, il fallait choisir son camp : courir le marathon de Lyon, baskets aux pieds, ou courir le marathon... du jeu. Pendant trois jours et deux nuits, sans interruption, OctoGônes a réuni les runners du jeu.

OctoGônes

Passionnés et endurants, certains n'ont pas vu la lumière du jour, attablés devant des jeux de plateau et concentrés comme jamais. Depuis 2009, la convention annuelle OctoGones réunit chaque premier week-end d'octobre soldats de plomb et soldats de chair.

Le jeu, une affaire sérieuse

Au 103 boulevard de Stalingrad, à l'Espace Tête-d'Or, il se passe des choses étranges. Pour ceux qui ne s'y intéressent pas particulièrement, le monde du jeu et de l'imaginaire peut parfois sembler obscur, inquiétant, bizarre, surtout quand l'on précise que la convention ne s'arrête pas la nuit et continue sa course sans s'arrêter. Les clichés viennent se coller à l'esprit, du geek ado concentré sur ses pions regardant son plateau de jeu aux illuminés en jeu de rôles costumés à l'appui. No offence, il faut ici chasser ces stéréotypes : le jeu est une affaire sérieuse.

Geek à grosses lunettes : “stop aux clichés”

"Ce monde du jeu n'est pas seulement fait pour une population d'ados geeks avec de grosses lunettes. Et le public de cette année le montre : quel que soit l'âge, filles ou garçons, les familles et les curieux sont aussi venus", s'exprime Elise Vanzetti, chargée de la communication de l'événement.

Organisé autour de six thèmes (fiction, jeux de rôles, figurines, jeux de rôles grandeur nature, cartes et plateau), OctoGones propose diverses activités. Non, il n'y a pas que des parties de Monopoly à faire. Conférences, rencontres avec les auteurs du milieu, concours d'écriture..., les quelque 2 000 visiteurs qui sont venus ce week-end n'ont pas tous joué sur des plateaux de stratégie.

La nuit, tout est permis

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La feuille de rôle des joueurs

Mais ce qui intrigue, surtout, ce sont ces fameuses nocturnes. Que peut-il bien se passer la nuit, durant une convention annuelle dédiée au jeu et à l'imaginaire ? Le ton est lancé par le nom des fameux jeux de rôles : Murders (“meurtres” en anglais) parties.

Une murder party est un jeu de rôle grandeur nature, à la différence des jeux de rôles assis, qui donnent lieu à de véritable performances théâtrales et qui tournent généralement autour d'une intrigue de meurtre à résoudre, un huis clos mystérieux et une enquête à filer.

"L'ambiance y est particulière. Ce sont de vraies pièces de théâtre. Mais, à cette heure-ci, ce sont surtout des passionnés qui viennent et des initiés qui y jouent"i, précise Elise Vanzetti. Des initiés, car le rôle n'est pas seulement de l'improvisation : avant le début de l'activité, les joueurs se voient remettre une feuille décrivant le personnage. Ils se mettent ensuite en condition (cela va de la simple lecture réflective au rituel d'imprécation) et la partie peut commencer. L'ambiance y est alors “plus intime, les rides sous les yeux, avec moins de monde, on se met à parler plus bas, on chuchote”. Intéressé ?

Info pratiques :
Espace Tête-d'Or, 103 boulevard Stalingrad, Lyon/Villeurbanne. Se termine ce dimanche à 20h.
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