Le jeune milieu de terrain de l’OL Jeff Reine-Adélaïde, 21 ans, recruté l’été dernier pour 25 millions d’euros*, se raconte pour Lyon Capitale. Deux jours après cet entretien, l’ancien joueur d’Angers a été victime, lors de la réception de Rennes (0-1), d’une rupture du ligament croisé antérieur au genou droit. Il devrait être écarté des terrains au moins six mois.
Lyon Capitale : Parlez-nous de votre parcours, de vos débuts… Jeff Reine-Adélaïde : J’ai tapé dans le ballon à l’âge de 4 ans. J’ai toujours été baigné dans ce sport, dans une famille de footeux. À l’époque, mon grand frère a intégré le centre de formation du PSG. Cela a toujours été un rêve de devenir comme lui footballeur. C’était mon exemple, je voulais faire comme lui. Même si, lui, il était défenseur et moi milieu de terrain. Par rapport à ça, je ne l’enviais pas, je préfère vraiment mon poste (rires). J’ai fait mes débuts dans le football à Champigny-sur-Marne (2004-2006), ensuite je suis parti à Torcy (2006-2010), puis j’ai été recruté par Lens, à l’âge de 12 ans (2010-2015). Là-bas, j’ai fait toute ma formation. J’ai eu de la chance car mes parents étaient avec moi. Après l’Euro U17, j’ai rejoint Arsenal, en Angleterre… toujours avec mes parents, et ma petite sœur. J’ai d’abord été prêté, puis j’ai signé à Angers (2018) et me voilà à Lyon (sourire). À quel moment, avez-vous compris que vous pouviez devenir footballeur professionnel ? Je ne me suis jamais vraiment posé la question. Je jouais vraiment pour prendre du plaisir. À vrai dire, c’est encore le cas aujourd’hui. Je joue au foot pour rendre les gens heureux. C’est un sport universel, cela permet également de faire passer certains messages. Je le prends vraiment plus comme une passion qu’un travail. Malgré les enjeux sportifs et économiques… vous avez l’impression de jouer comme à vos débuts ? Oui, bien sûr. Sur le terrain, on peut le voir, je peux prendre des risques (il sourit). La passion prend toujours le dessus. Je ne me mets pas de pression, je joue comme je sais le faire. Il y a un ballon, il y a vingt-deux joueurs, et pour moi cela ne doit être que du plaisir. Il y a des gens qui paient des places, parfois à des prix élevés, ils viennent pour nous, certains jeunes aimeraient être à notre place, donc c’est pour cela que je parle de cette notion de plaisir. Vos propos peuvent surprendre. Car de nombreux footballeurs, une fois devenus professionnels, sont déconnectés de la réalité… À certains moments, c’est vrai qu’on peut être dans notre bulle. Par la force des choses, parce qu’on devient, entre guillemets, des stars et cela peut créer sans trop le vouloir de la distance.Il vous reste 68 % de l'article à lire.
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