Juliane Sterne, scénariste du spectacle son et lumière « Lyon, née de la lumière – Le médaillon de Saint-Jean »

"On a l'impression d'être à l'intérieur d'un film"

Le nouveau spectacle "Lyon née de la lumière - Le médaillon de Saint-Jean" va illuminer la cathédrale St Jean à partir vendredi 18 octobre. Un show son et lumière qui s'annonce époustouflant.

Fort du succès de son premier opus, il y a trois ans, le spectacle son et lumière de la cathédrale Saint-Jean revient, cet automne, pour une deuxième saison. Après une plongée immersive au temps des bâtisseurs, début XIVe siècle, alors que la cathédrale est en construction - non sans rappeler Les Piliers de la Terre de Ken Follett - , "Lyon née de la lumière" s'intéresse à une longue période de deux siècles.

Tout commence avec l'épisode tragique connu sous le nom de "Tumulte du Rhône". Octobre 1711. Un soir d’automne, une noble dame rentre chez elle. Il fait déjà sombre mais le trajet s’achève : plus qu’un pont à traverser et elle se retrouvera chez elle, pense-t-elle dans un soupir. Elle ne le sait pas encore, mais un instant plus tard, elle aura commis l’irréparable provoquant involontairement le "Tumulte du Rhône" avec ses 241 victimes.

Immersif

En réparation et pour soulager son immense culpabilité, Mme de Servient, au soir de sa vie, lègue ses maisons et toutes ses terres aux démunis, ça sera sa “Part à Dieu”. Ce médaillon devient le fil conducteur du scénario, passée de façon fortuite, par héritage, donné en secret ou trouvé en terre, entre les mains de nombreuses figures lyonnaises : André-Marie Ampère, homme de science, Frédéric Ozanam, fondateur de la société de Saint Vincent de Paul, Marceline Desbordes-Valmore, poète, témoin de la révolte des Canuts, le docteur Albéric Pont, "réparateur" de gueules cassées, la mère Élise Rivet, religieuse résistante et martyr en 1945 ou encore Joseph Laval, résistant…

Un spectacle vivant, son et lumière immersif (180 figurants, 400 costumes, 24 vidéos projecteurs laser, 400 projecteurs) qui se tient du 18 octobre au 17 novembre 2024, à la cathédrale Saint-Jean de Lyon, à raison de spectacles par soir, à 18h30 et 21h, d'une durée d' 1h20.

Lire aussi : En images. Lyon Capitale a testé le spectacle son et lumière de la cathédrale Saint-Jean


La restranscription intégrale de l'entretien avec Juliane Stern

Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouveau rendez-vous de 6 minutes chrono. Nous accueillons aujourd'hui Juliane Stern, bonjour.

Bonjour Guillaume.

Vous êtes scénariste du nouveau spectacle "Lyon née de la lumière - Le médaillon Saint-Jean" qui se tient à la cathédrale Saint-Jean du 18 octobre au 17 novembre. Soit pendant 30 jours et, à raison de deux représentations par jour, ça fait 60 représentations. Fin 2021, j'avais eu l'occasion de voir cette grande fresque finalement son et lumière dans la cathédrale Saint-Jean, qui avait été un succès fou, avec de 22 000 spectateurs. A l'époque, on parlait du "Temps des bâtisseurs", début 16e siècle. Aujourd'hui, "Le médaillon de Saint-Jean" évoque une nouvelle période, plus contemporaine.

Oui, pour cet opus on est parti sur un événement qui se passe en 1711 et on va aller jusqu'en 1945, donc on couvre toute cette période de l'histoire lyonnaise et tout cela est inséré dans la recherche d'une jeune universitaire, qui s'appelle Salomé, qui va conduire les spectateurs dans cette enquête qui part de 1711 et arrive jusqu'en 1945.

C'est quasiment deux siècles d'histoire et pui il y a quand même un fil rouge, un axe fort, c'est effectivement un accident qui a eu lieu alors je n'ai plus la date vous allez me rappeler avec Madame de Servient c'est ça ?

Oui, Madame de Servient... C'est effectivement le point de départ de notre histoire. En 1711, il y a eu un accident sur le pont de la Guillotière, un accident qui est resté dans les mémoires, je pense que beaucoup de Lyonnais connaissent encore cet événement, resté dans l'histoire sous le nom de "Tumulte du Rhône". C'est le premier "accident automobile" de cette ampleur, puisqu'il a causé 244 morts. Et c'est à partir de cet événement dramatique, de cette tragédie, dont Madame de Servient est involontairement responsable, que nous bâtissons notre histoire, en suivant un petit peu l'acte de réparation qu'elle va elle-même faire alors dans l'histoire : elle va donner ses terres de "la Part-Dieu" en forme de réparation suite à cet accident. Et nous, on rajoute un médaillon de Saint-Jean, c'est-à- dire que symboliquement elle va essayer de réparer sa faute en transmettant aux Lyonnais un médaillon dont on va suivre le parcours. Le fil rouge, c'est aussi le médaillon de Saint-Jean l'objet.

Ça va se passer à la cathédrale de Saint-Jean. Ce sera une spectacle, pour le coup, son et lumière, et puis il y aura aussi des figurants c'est ça qui est intéressant, c'est 400 costumes, 180 figurants, on l'a dit 60 représentations, il y a quand même un énorme défi technique parce que j'ai vu qu'il y avait 24 vidéos projecteurs laser 400 projecteurs donc c'est quoi finalement le défi technique auquel vous avez été confronté ?

C'est vraiment du spectacle vivant, accompagné par une technique hyper puissante, et très lourde. Il y a un espèce de millefeuille d'images et de sons qui accompagnent les images, donc moi je dirais que les spectateurs qui vont venir vont avoir l'impression d'être à l'intérieur d'un film.

C'est immersif.

Ah oui, complètement. Les projections vidéo sur toutes les faces et toutes les colonnes de la cathédrale emmènent le spectateur, et on ajoute à cette partie technique du spectacle vivant.

L'originalité aussi de ce spectacle aussi...

Oui, complètement, c'est-à-dire qu'il y a à peu près 100 comédiens figurants par jour qui vont porter le spectacle, qui vont porter chaque rôle. Donc il y a des rôles parlés, des rôles qui ne sont pas parlés. Moi qui travaille pour le théâtre, je trouve que là, dans cette configuration, on a la possibilité d'avoir des mouvements de foule, des déplacements avec beaucoup de personnages et ça c'est quelque chose de rare et de fascinant.

On imagine que ça va être un succès, je le disais en 2021 pour le premier opus "Le temps des bâtisseurs", il y avait plus de 22 000 visiteurs. Qu'est-ce qui fait le succès ? C'est que les Lyonnais sont fiers de leur histoire de revoir leur histoire qui est jouée comme ça qui est jouée mise en lumière ?

Oui alors moi qui me suis donc plongé dans l'histoire de Lyon en fait. J'avais la liberté d'inventer complètement une histoire avec quelques éléments de l'histoire lyonnaise, ou bien de me coller à la réalité et en fait je me suis collée à la réalité. L'histoire de Lyon est tellement riche, en plus on couvre deux siècles. Donc il y a une matière folle, il y a une fiction mais en fait elle est juste là pour mettre en valeur la réalité de l'histoire et il y a un certain nombre de figures passionnantes que les spectateurs pourront se réapproprier.

Lyon, née de la Lumière - Le médaillon de Saint-Jean", c'est du 18 octobre au 17 novembre pendant 30 jours, à raison deux représentations par jour. Çaa va être un très beau spectacle. Merci Juliane Sterne. A très bientôt merci.

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