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On circule mieux à Paris qu'à Lyon !

C'est le résultat d'une enquête menée par TomTom, la marque de GPS. Le taux de rues encombrées où l'on roule difficilement est plus élevé à Lyon qu'à Paris ou Marseille. La capitale des Gaules se hisse au 7e rang des villes les plus engorgées.

Faut-il s'en féliciter ou le déplorer ? Selon un classement établi par TomTom, la fameuse marque de GPS, on circule mieux à Paris ou Marseille qu'à Lyon. Le palmarès a été établi en recueillant les relevés de vitesse de ses utilisateurs lors de ces deux dernières années. Un axe a été considéré comme congestionné dès lors que la vitesse moyenne des véhicules étaient inférieures à 70% de la limite autorisée. Et c'est ainsi que des pourcentages ont été calculés : Nantes est la capitale française des villes les plus embouteillées avec un taux de 42% d'axes encombrés, devant Orléans (36,9%) et Toulouse (35,6%). Grenoble se hisse à la 5e place (33,7%), devant Villeurbanne (33,7%) et Lyon (33,6%) qui figure au 7e rang. Marseille et Paris sont 12e et 13e. A l'opposé, Nîmes est la ville où l'on circule le mieux, avec seulement 13,4% d'axes congestionnés.

- 15% de voitures depuis 2002

"Lyon partait avec un handicap : c'est l'une des villes de France où la place de la voiture était la plus importante. Il faut se souvenir de Pradel qui prenait modèle sur les villes américaines. C'est un autre temps", réagit Jean-Louis Touraine, 1er adjoint en charge de la sécurité. L'élu souligne qu'un tournant a été pris en 2002 : depuis cette date, le nombre de voitures en circulation recule chaque année. "On est à -15%", calcule-t-il. Mais il reconnaît que le trafic n'a pas gagné en fluidité parce que "simultanément, pour obtenir cette baisse, on a créé des sites propres pour les transports en commun, des pistes cyclables, on a élargi des trottoirs". Ce sera de moins en moins le cas dorénavant, promet-il, le partage de la voirie entre les différents modes de circulation étant plus satisfaisant. Mais les automobilistes ne devraient pas percevoir cette fluidité avant une dizaine d'années. Car de gros chantiers sont en cours ou vont être prochainement lancés : rue Garibaldi, rives de Saône, tunnel de la Croix-Rousse.

L'enjeu : les entrées de Lyon

"Pour qu'il y ait plus de fluidité, il faudrait qu'il y ait plus d'automobilistes qui prennent le train ou les transports en commun", résume pour sa part Jean-Claude Chausse, correspondant de l'association "la rue de l'avenir". Son collectif milite pour des espaces publics mieux partagés, avec plus de zone 30, des double sens cyclables et l'instauration d'un code de la rue défavorable aux autos. "Or les efforts se portent surtout sur Lyon et Villeurbanne et les gens de la périphérie prennent encore trop leur voiture". Jean-Louis Touraine confirme que le "vrai problème" concerne les entrées de Lyon. Mais comme il le reconnaît, "un excès de facilité pour les automobilistes n'incite pas à un transfert vers les transports en commun". C'est toute l'ambiguïté de ce palmarès où il n'est pas bon non plus d'être en queue de peloton.

Nantes est la ville la plus encombrée "parce qu'elle a pris le parti de développer le tram et de laisser les voitures à l'extérieur du centre", selon Arnaud Pézeron, directeur de la communication chez TomTom France. A l'inverse, on circule facilement à Nîmes, "avec sans doute peu de feux, de stops ou de ronds-points". "Le fait d'être moins stressé est aussi un critère de qualité de vie", ajoute-t-il. Mais cet argument est parfaitement réversible : peut-être Nîmes dispose-t-elle de larges autoroutes urbaines, polluantes, où l'on roule à toute bringue...

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