La pénurie d'essence continue de frapper la France après plusieurs de jours de grève dans les raffineries. À la raffinerie de Feyzin la grève est reconduite. Fatma Aghmate, infirmière libérale, témoigne pour Lyon Capitale de son "angoisse" pour trouver de l'essence et assurer ses déplacements chez ses patients.
À 64 ans et à 6 mois de la retraite, Fatma Aghmate ne peut ni se déplacer en trottinette, ni en vélo pour aller travailler dans Lyon. Ses trajets quotidiens sont garantis par sa petite Twingo. Cette infirmière libérale, vit à Meyzieu et dispose d'un cabinet dans le 6e arrondissement de Lyon. Pour "sa tournée" chez ses patients, c'est environ 100 kilomètres qu'elle fait quotidiennement. "Je m'occupe d'une bonne vingtaine de patients par jour, des personnes âgées, d'autres malades, je me déplace pour des changements de pansements, pour des personnes diabétiques, pour d'autres qui n'arrivent pas à prendre leurs médicaments, mais aussi pour d'autres soins", déclare-t-elle. "J'ai fait mon plein jeudi dernier (ndlr. jeudi 6 octobre) et hier (ndlr. mardi 11 octobre). Je me suis retrouvée en angoisse, il n'y avait de l'essence nulle part. J'ai tournée une heure pour en trouver."
"Même en roulant comme un escargot, je n'ai plus assez d'essence"
La France entière se retrouver paralysée par la pénurie d'essences. Pour tous les professionnels l'attente est longue et le chemin chronophage. À une dizaine de jours des vacances de la Toussaint, qui sait si la grève sera toujours en cours dans les raffineries ? Fatma Aghmate insiste "vous savez je ne suis pas contre la grève ! Cette situation est grave pour les infirmières mais pas que ! Cependant je ne peux pas dire à mon patient diabétique d'attendre pour recevoir son insuline. On ne va pas mettre tous nos patients dans les hôpitaux." Désabusée, elle rajoute "même en roulant comme un escargot, je n'ai plus assez d'essence."
À lire aussi :
Qu'en pensent nos joyeux khmers !