Maëlle Bacot est la présidente et cofondatrice de Lianeli.
Maëlle Bacot est la présidente et cofondatrice de Lianeli

"On pourrait sauver 100 000 vies par an en France, grâce au dépistage" (vidéo)

Maëlle Bacot est la présidente et cofondatrice de Lianeli, une entreprise lyonnaise d'aide au dépistage personnalisé, qui passe au crible une vingtaine de pathologies différentes en 7 minutes. Elle était sur le plateau de l'émission "6 Minutes Chrono" de Lyon Capitale pour présenter son entreprise.

Maëlle Bacot débute en expliquant le concept de Lianeli, à destination des employés des entreprises : "Lianeli est une plateforme web qui permet d'identifier et de planifier les dépistages de façon personnalisée sur plusieurs pathologies, cancéreuses et non cancéreuses. Quand on parle de dépistage, on pense souvent aux trois dépistages qui sont organisés par l'État, donc cancer du sein, cancer colorectal, cancer du col de l'utérus. Sur ces trois dépistages-là, en fait, les critères sont assez simples parce qu'ils sont basés sur l'âge et le sexe de la personne. Le problème, c'est qu'il existe plus d'une vingtaine d'autres pathologies dépistables, notamment sur des maladies cardiovasculaires, des maladies dégénératives, métaboliques, infectieuses, et dont on ne parle pas ou peu, tout simplement parce que les critères sont beaucoup plus complexes. Ils sont basés sur d'autres facteurs de risque, notamment des facteurs qui sont personnels, dont son hygiène de vie, ses antécédents médicaux, familiaux. Et donc c'est assez complexe d'aborder ces dépistages de façon personnalisée. C'est ce qu'on fait avec Lianeli."

Lire aussi : 3 000 dépistages réalisés au centre Le Griffon à Lyon : "un effort remarquable"

Selon la dirigeante de Lianeli : "on estime qu'on pourrait sauver à peu près 100 000 vies par an, en France, grâce au dépistage. Et le dépistage, on pense souvent, communément, qu'on le fait plutôt à des périodes de 50 ans, par exemple, parce que, effectivement, les dépistages organisés sont à partir de 50 ans pour le cancer du sein et le cancer colorectal. Mais, en fait, ça concerne la population générale adulte, puisqu'on parle notamment des maladies infectieuses."

Lire aussi : Metaleurop dans le Rhône : des résultats de dépistage dévoilés

Sur l'origine de Lianeli, Maëlle Bacot développe : "Je suis associée notamment à deux médecins cancérologues qui au quotidien, ont une question qui leur est régulièrement posée par les personnes malades, qui est : “est-ce que j'aurais pu savoir avant que j'avais un risque de développer une maladie ?”. Et donc, à cette question, la réponse étant souvent oui, il y avait des choses à savoir, à faire. Ils ont décidé, finalement d'en créer un sujet. Donc, on s'est unis. Parce que moi-même, dans mon entourage, j'ai souvent vu cette question, en fait, posée par des personnes malades. Et donc, on a décidé de s'unir pour créer une solution et apporter une information précise aux citoyens."

Plus de détails dans la vidéo...

Lire aussi : Quatre entreprises d'Auvergne-Rhône-Alpes finalistes d'un prix de l'innovation en santé


Bonjour à tous, bienvenue dans votre émission 6 minutes chrono, le rendez-vous quotidien de la rédaction de Lyon Capitale. Aujourd'hui, on va parler de Lianeli, une entreprise lyonnaise d'aide au dépistage personnalisé qui passe au crible une vingtaine de pathologies différentes en 7 minutes. Pour en parler, nous recevons Maëlle Bacot, qui est la présidente et cofondatrice de Lianeli. Bonjour Maëlle Bacot. Merci d'être venue sur notre plateau. On va rentrer dans le vif du sujet. Est-ce que vous pouvez nous expliquer le concept de Lianeli ? Qu'est-ce que c'est ? 

Lianeli est une plateforme web qui permet d'identifier et de planifier les dépistages de façon personnalisée sur plusieurs pathologies, cancéreuses et non cancéreuses. Quand on parle de dépistage, on pense souvent aux trois dépistages qui sont organisés par l'État, donc cancer du sein, cancer colorectal, cancer du col de l'utérus. Sur ces trois dépistages-là, en fait, les critères sont assez simples parce qu'ils sont basés sur l'âge et le sexe de la personne. Le problème, c'est qu'il existe plus d'une vingtaine d'autres pathologies dépistables, notamment sur des maladies cardiovasculaires, des maladies dégénératives, métaboliques, infectieuses, et dont on ne parle pas ou peu, tout simplement parce que les critères sont beaucoup plus complexes. Ils sont basés sur d'autres facteurs de risque, notamment des facteurs qui sont personnels, dont son hygiène de vie, ses antécédents médicaux, familiaux. Et donc c'est assez complexe d'aborder ces dépistages de façon personnalisée. C'est ce qu'on fait avec Lianeli.  

Et la promesse est belle. Voilà, en sept minutes, c'est assez court. Est-ce que vous pouvez nous expliquer comment ça fonctionne ? Essayez de nous vulgariser un petit peu, parce que j'imagine que c'est technique. Comment ça fonctionne, derrière, pour avoir un dépistage en si peu de temps ?  

Effectivement, il y a de la technique derrière, mais on a essayé de simplifier au maximum, en fait, la solution. Donc, pour un utilisateur, il se connecte, il va simplement rentrer son adresse e-mail, un mot de passe, et ensuite, il va pouvoir répondre à un questionnaire qui va balayer tout un tas d'aspects et, effectivement, durant environ sept minutes. A la fin du questionnaire, il va obtenir une liste des dépistages qui le concernent, donc sur l'ensemble des pathologies que j'ai évoquées avant. Ça peut être une prise de tension artérielle, ça peut être une analyse pour vérifier que la personne n'ait pas du diabète, ça peut être, effectivement, de pointer du doigt une possibilité d'avoir une maladie cancéreuse liée à des liens génétiques, par exemple. Et donc, le but, c'est de l'informer au maximum d'un point de vue personnalisé, lui dire les raisons de son éligibilité à ce dépistage, et ensuite, de l'inviter à aller en parler avec son médecin généraliste, parce que le but de Lianeli, c'est aussi de simplifier, finalement, la lecture et d'être un outil d'aide à la décision médicale pour les médecins. Et donc, ensuite, Lianeli envoie des rappels pour ne pas oublier d'aller se faire dépister. Donc, on a un planning sur cinq ans qui permet, donc, de se dire, voilà, dans la prochaine année, j'ai ça à faire, mais l'année prochaine, j'en aurai un peu moins, et ce seront peut-être des examens différents.  

Une sorte d'accompagnement, en fait.  

Un accompagnement, là, sur les cinq prochaines années, où on sait qu'on va être relancé pour ne pas oublier d'aller réaliser ses dépistages.


Et c'est aussi un outil pour les médecins, vous dites, parce que les médecins, les professionnels de santé peuvent se connecter eux-mêmes sur la plateforme ?  

En fait, on a une plateforme qui est partageable avec un médecin. Donc, si le médecin le souhaite, il peut s'inscrire gratuitement sur Lianeli pour pouvoir suivre certains de ses patients. Et il a la possibilité de modifier les rythmes de dépistage, de modifier les examens qui sont proposés, parce qu'encore une fois, Linaeli est un outil qui permet de mettre en lumière certains dépistages issus de la Haute Autorité de Santé. Donc, nous, on se base sur des recommandations nationales, mais les médecins peuvent aussi avoir un avis différent. Et donc, libre à eux de voir avec leurs patients, finalement, ce qu'ils décident de faire. 

D'accord. Et alors, pourquoi aussi se faire dépister ? Est-ce qu'on est tous concernés ? Voilà. Est-ce qu'il y a un gros gain pour la santé ? On peut voir des maladies ou des choses qu'on aurait peut-être repéré très tôt et donc qui nous permettraient finalement de les traiter en amont. Voilà. Pourquoi se faire dépister ? 

Alors, on estime qu'on pourrait sauver à peu près 100 000 vies par an, en France, grâce au dépistage. Et le dépistage, on pense souvent, communément, qu'on le fait plutôt à des périodes de 50 ans, par exemple, parce que, effectivement, les dépistages organisés sont à partir de 50 ans pour le cancer du sein et le cancer colorectal. Mais, en fait, ça concerne la population générale adulte, puisqu'on parle notamment des maladies infectieuses. Et toute la vie sexuelle, par exemple, est aussi abordée dans Lianeli. Donc, typiquement… Les drogues, les addictions, aussi, sont passées au crible, donc ça peut concerner les plus jeunes, aussi. 

Beaucoup de monde, finalement. Il y a aussi une question de sécurité des données. Voilà, on est à l'heure des cyberattaques, du RGPD. Est-ce qu'il n'y a pas de problème dans le sens où c'est bien sécurisé et les maladies et les données confidentielles que l'on va mettre sur la plateforme sont bien sécurisées ?  

Alors, c'est un peu technique, mais effectivement, toutes les données sont encryptées dans des serveurs qui sont des serveurs hébergeurs de données. Ce sont des serveurs de données de santé, donc ce qui s'appelle des serveurs certifiés HDS. Donc, ces serveurs sont basés en France. Nos données sont sécurisées au maximum. En tout cas, c'est un axe sur lequel on a souhaité mettre le paquet parce qu'effectivement, il y a un vrai sujet, données de santé. Après, on a des systèmes de double authentification pour vérifier que la personne qui se connecte est bien la personne qui est attendue derrière. Donc, voilà, on a tout un système derrière. Et on est accompagné par des cabinets d'avocats, aussi. Sur toute la partie RGPD pour s'assurer qu'on soit bien conforme aux attentes.  

On arrive à la fin de l'émission. Simplement, peut-être présenter un peu l'histoire de Lianeli. Comment est-ce que vous avez eu l'idée, en quelques mots ?  

Alors, l'idée, moi, je suis associée notamment à deux médecins cancérologues qui, en fait, au quotidien, ont une question qui leur est posée par les personnes malades, qui est : “est-ce que j'aurais pu savoir avant que j'avais un risque de développer une maladie ?”. Et donc, à cette question, la réponse étant souvent oui, il y avait des choses à savoir, à faire. Ils ont décidé, finalement d'en créer un sujet. Donc, on s'est unis. Parce que moi-même, dans mon entourage, j'ai souvent vu cette question, en fait, posée par des personnes malades. Et donc, on a décidé de s'unir pour créer une solution et apporter une information précise aux citoyens.  

Vous lancez la boîte en ce moment. Comment est-ce que vous vous voyez, dans, je ne sais pas, dans deux, trois ans, peut-être à court et moyen terme ?  

Alors, la plateforme est lancée, là, depuis avril. Et on s'adresse, en fait, aux entreprises pour faire de la prévention auprès des salariés. On s'adresse également aux mutuelles assureurs santé pour faire de la prévention auprès de leurs adhérents. Et aux professionnels de santé, également, pour faire de la prévention auprès de leurs patients. Effectivement, nous, nos perspectives, c'est de toucher le maximum de monde en peu de temps. Donc, on espère, d'ici l'année prochaine, avoir au moins 100 000 bénéficiaires, utilisateurs de la solution. Pour maximiser les chances de préserver la santé de tous. 

Très bien. Merci beaucoup, Maëlle Bacot, d'être venue sur notre plateau. Quant à vous, je vous remercie d'avoir suivi cette émission. Vous pourrez retrouver plus de détails sur le site lyoncapitale.fr. À très bientôt.  

réseaux sociaux
X Facebook youtube Linkedin Instagram Tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut