Des chercheurs du CNRS et de plusieurs universités en France, dont celle de Lyon, ont enfin réussi à identifier l'origine du parfum enivrant de la rose. Voilà de quoi ravir les plus romantiques, qui pourront acheter des bouquets composés uniquement de ces fleurs parfumées.
Une nouvelle dont le Festival mondial des roses, qui se tient à Lyon du 4 avril au 10 octobre 2015, pourrait faire bon usage. L'origine du parfum délicat de cette plante particulière, convoité depuis l'Antiquité, a été décelé. La fleur la plus vendue au monde doit son odeur à une enzyme, la nudix hydrolase (RhNUDX1). Ce type d'enzyme est connu chez tous les êtres vivants, mais c'est que c'est la première fois qu'il est associé à un parfum. Par conséquent, on sait également pourquoi certaines roses ne sont pas parfumées : c'est parce que justement elles n'expriment pas ce gène. Les résultats de ces travaux, menés par une équipe de chercheurs des universités de Saint-Etienne, de Strasbourg et de Lyon, ainsi que de l’Inra, de l’ENS Lyon et du CNRS, ont été publiés vendredi 3 juillet dans la revue Science.
Marqueur durant la sélection
La découverte, dont l'explication scientifique est certes un peu compliquée à comprendre pour le commun des mortels, a pourtant de quoi réjouir les plus romantiques : le gène pourra servir comme marqueur durant la sélection des rosiers, et l'on pourrait bientôt acheter chez le fleuriste des bouquets composés uniquement de roses parfumées. On espère également que, du côté de la roseraie du parc de la Tête d'Or, l'information ne tombera pas dans l'oreille d'un sourd...